Arriver à rassembler musulmans et chrétiens, est-ce possible en Centrafrique ? Karim Meckassoua incarne superbement cette volonté. Le candidat indépendant, l’un des rares musulmans à briguer la présidentielle du 27 décembre, a tenu un meeting samedi 5 décembre. Dans le stade de Bangui, plusieurs milliers de personnes l’ont acclamé, musulmans comme chrétiens. Une ferveur notable alors que la campagne officielle n'a pas commencé.
Karim Meckassoua a été plusieurs fois ministre, notamment sous l'ex-président François Bozizé dont il était proche. Son nom avait été cité pour présider la transition démocratique en janvier 2014 après la chute de Bozizé, renversé par l'ex-rébellion musulmane Séléka.
Lors de son meeting, aux côtés de la majorité chrétienne du pays, les musulmans n’ont donc pas manqué à l’appel, alors qu’ils vivent habituellement retranchés dans leur enclave du PK5 de crainte de se faire attaquer par les milices anti-balaka.
Des Centrafricains, qui semblent, pour la plupart, avoir compris le message du pape François. Le souverain pontife, en visite à Bangui fin novembre, a lancé de vibrants appels à la réconciliation. Un message que veut incarner Karim Meckassoua. Pour montrer l’exemple, il a invité son rival Anicet-Georges Dologuélé, annoncé comme l'un des favoris de cette présidentielle, à ses côtés à la tribune.
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