Les présidentes des associations et des organisations féminines du 5ème arrondissement de Bangui ont dénoncé les violences qu’elles ne cessent de subir. Elles l’ont fait le 10 Décembre 2015, lors de la journée de réflexion organisée par l’ONG Vitalité Plus sur la question au siège des affaires sociales de la localité.
Ces femmes ont évoqué les violences physiques, morales, économiques voire sociales qu’elles subissent. Elles ont indiqué que ces violences sont faites de manière générale par leurs maris.
Yvette Monanga, présidente de l’Organisation des Femmes Centrafricaines du 5ème arrondissement témoigne la situation en ces termes « beaucoup de femmes sont régulièrement frappées par leurs maris. Elles sont privées de liberté et de frais de nourritures. C’est ce qui est souvent à l’origine de nombreux cas de divorces ».
Pour cette responsable « les violences dans le couple est généralement source de divorce qui expose les femmes à la prostitution que beaucoup prennent pour un moyen de subvenir à leurs besoins après le divorce » a-t-elle expliqué.
Marlyse Pelagie Mbo-Tassoua, chef secteur social du 5ème arrondissement dit avoir enregistré plusieurs cas de viols subis par les femmes dans la zone. Le chef de secteur social a indiqué que les victimes sont conseillées par son service qui n’a pas les moyens de les prendre en charge « mon service prend en charge plus d’une centaine de femmes victimes de viols sexuels. Puisque nous n’avons aucun programme pour leur venir en aide, nous sommes obligés de les conseiller, de les orienter aux services médicaux et judiciaires ».
Cette dernière a lancé un appel aux organisations non gouvernementales et aux partenaires d’aider ces femmes « les victimes ont besoin d’aide multiforme. Il faut qu’elles soient soutenue ; c’est pourquoi nous appelons les ONG et les bonnes volontés à les aider » a-t-elle soulevé.
Florent Sanwili, Coordonnateur du programme Protection à l’ONG Vitalité Plus reconnait que les femmes subissent de diverses sortes de violences « le mariage précoce, les grossesses non désirées, les viols sont autant de violences que subissent les femmes aujourd’hui à Bangui et dans l’arrière pays » a-t-il précisé.
Les violences faites aux femmes ont pris de l’ampleur pendant la crise militaro-politique que traverse la RCA depuis fin 2012.