Le nombre de ressortissants chinois vivant dans les pays touchés par le virus Ebola serait passé de 20 000 au mois d'août à 10 000 aujourd'hui.
Ni les coups d'Etat ni les guerres civiles n'avaient jusqu'à présent freiné la Chine dans son expansion économique en Afrique, constate The Wall Street Journal. "Mais, avec Ebola, c'est une autre histoire." Plusieurs entreprises chinoises ont évacué nombre de leurs salariés des pays touchés par le virus. Si Pékin n'a pas annoncé officiellement d'évacuations, les chiffres parlent d'eux-mêmes : en août, le ministère du Commerce chinois comptabilisait 20 000 ressortissants dans les zones affectées, et ils ne seraient plus que 10 000 aujourd'hui, selon le ministère des Affaires étrangères.
Le retrait de ces travailleurs chinois "entraîne une diminution de l'activité commerciale, l'arrêt de projets cruciaux et vient aggraver les problèmes économiques de la région", s'inquiète le journal.
Au Liberia par exemple, le projet d'infrastructures le plus important du pays depuis la fin de la guerre civile (2002) – à savoir la reconstruction de la route reliant la capitale Monrovia à la frontière guinéenne, financée par la Banque mondiale – est à l'arrêt depuis que le China Henan International Cooperation Group a retiré la majeure partie de ses travailleurs en août.
Depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial du continent africain.