A l’issue de leur Assemblée Générale du 24 au 25 octobre dernier, les dissidents de la Séléka ont crée un nouveau mouvement dénommé Union pour la Paix en Centrafrique (UPC). Les responsables politiques et militaires de cette nouvelle entité ont été aussi élus.Les dissidents de la Séléka ont désormais leur propre mouvement. Il est baptisé l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC). A l’issue de leur Assemblée Générale, un bureau politique et un Etat-major ont été mis en place.
La coordination politique de ce nouveau mouvement est dirigée par Abila Awal qui est secondé par deux de ses camarades à savoir Djamdadine Mahamat Saleh et Hassan Bouba Ali. L’Etat-major de cette nouvelle entité proche de la Séléka est piloté par le général Ali Daras qui a comme adjoint le général Alkhatim, les deux ténors de cette dissidence.
Le mouvement a un chargé d’opérations qui se trouve être Ahamat Haya Abdoulaye. L’ancien porte-parole de l’Etat-major de la Séléka, le capitaine Amat Nedja Ibrahim est désigné comme le porte-parole des deux mouvements.
L’Etat-major de la coalition Séléka installé à Bambari qualifie l’Assemblée Générale des dissidents d’un non évènement. Un proche de Joseph Zoundeko joint par Centrafrique Libre parle d’une affaire de famille « ce sont en fait des parents qui veulent s’organiser dans un mouvement dont on ignore les motivations réelles. Nous pensons qu’une lutte de ce genre ne peut être nommée uniquement sur la base des liens, c’est ce qui a tué ce pays » a-t-il confié.
Un des leaders de la Séléka parle de regroupement des étrangers « ce sont des gents venus d’ailleurs qui se rassemblent pour tenter de se faire bonne figure après plusieurs actes ignobles qu’ils ont commis ». Pour ce leader qui a requis l’anonymat « la Séléka ne laissera pas la République Centrafricaine piétinée par des étrangers. Nous allons organiser notre Assemblée Générale à Bria après, nous donnerons les réponses qu’il faut à ces mascarades » a-t-il menacé.
Centrafrique Libre a tenté en vain d’avoir la réaction des leaders désignés de l’Union pour la Paix en Centrafrique. Pour le coordonnateur politique adjoint Hassan Bouba Ali, leur objectif est d’aller vers la paix le plus rapidement possible. « Nous ne répondons pas aux attaques inutiles car la République Centrafricaine a besoin de la paix, il n’y a plus de temps pour échanger avec ceux qui veulent retarder le processus de la réconciliation ou le tuer par tous les moyens » a précisé un proche du général Alkhatim.
Selon des informations de Centrafrique Libre, les dissidents de la Séléka réclament le départ de Michel Djotodia et de Nourredine de la tête du mouvement avant leur retour au bercail.
Diane LIGANGUE