Le président du Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire de Centrafrique, a appelé dimanche les forces internationales et le gouvernement à agir pour protéger les populations alors que des violences intercommunautaires continuent d'ensanglanter le centre du pays.
Si le calme est revenu à Bangui après de sanglants affrontements ces dernières semaines, la préfecture de la Ouaka est toujours le théâtre d'exactions de bandes armées qui sèment la terreur.
La tension restait vive ce week-end à Bambari, chef-lieu de la Ouaka, où des barricades ont été érigées et des marches organisées par les habitants pour dénoncer la passivité des forces internationales devant les tueries.
"Ces derniers temps, il a été révélé que des ennemis de la paix identifiés au sein de la population peule de la Ouaka sèment la mort et la désolation parmi les paisibles citoyens de la Ouaka. Avec pour conséquences, de graves violations des droits humains", a déploré le président du CNT, Alexandre-Ferdinand Nguendet, à la radio nationale.
Il a rappelé que la dernière attaque en date, perpétrée mardi et mercredi derniers dans la localité de Yamalé près de Bambari, avait fait au moins trente morts et des dizaines de blessés.
Selon des témoins fuyant les villages environnants, d'autres attaques de Peuls armés ont eu lieu vendredi dans ceux de Tchimanguéré et Gbakomalékpa, à une trentaine de kilomètres de Bambari, faisant plusieurs dizaines de morts.
Les autorités et les forces internationales n'avaient pas confirmé ces derniers événements dimanche.
"Devant cette situation déplorable, je dénonce la persistance de ces actes criminels et en appelle aux forces internationales présentes dans la localité, de veiller sur la liberté d'aller et venir des citoyens et d'empêcher ces forces nuisibles de poursuivre leurs forfaits", a déclaré le président du CNT.
Il a aussi appelé le gouvernement "à prendre ses responsabilités" pour ramener la paix et la sécurité sur l'ensemble du pays et trouver des solutions pour mettre fin aux "interminables souffrances" des populations de la Ouaka.