Bangui (Centrafrique) - La promesse de versement de deux mois de salaires aux agents et fonctionnaires de l’Etat, la transition et la Minusca, s’offrent une place de choix à la Une de la presse centrafricaine de ce lundi 27 octobre.
La promesse faite par le gouvernement de verser aux fonctionnaires deux mois de salaire d'ici le 25 octobre n'a finalement pas été tenue.
« Qui de Catherine Samba-Panza et Kamoun a menti au peuple centrafricain à propos du versement de deux mois de salaire ? titre Le Citoyen et Centrafric Matin de marteler « le youyou de Mahamat Kamoun sur le paiement de deux mois de salaire. Les enseignants durcissent leur position. » en demandant l'amélioration des conditions de travail, le versement de trois mois d'arriéré de salaire et la majoration de la grille salariale.
Selon Centrafric Matin, ce youyou a des impacts sur la rentrée scolaire 2014-2015. Les enseignants montent au créneau et la vie des centrafricains empire.
« Qu'en est-il des deux mois de salaire annoncés par le Premier ministre lors de son interpellation par le CNT ? Un haut de cadre des finances peut-il se permettre de tromper les fonctionnaires et surtout les conseillers nationaux de transition ? », s'interroge le journal faisant ensuite remarquer : « certes, le ridicule ne tue pas en Centrafrique ».
Le Confident pense que « l'application de la Résolution 2149 est une peste pour la transition ». Selon ce journal, la cheffe de l'Etat de transition doit reprendre la main sur toutes les affaires de l'Etat au risque de laisser la transition aller à la dérive.
« Une seule question revient sur toutes les lèvres, c'est celle de savoir pourquoi (…) les patrouilles de la Minusca et de Sangaris ? Alors qu'on sait qu'ils ont prouvé leur incapacité à pouvoir rétablir la sécurité. Bien que les mesures aient été prises dans le sens d'appliquer la Résolution 2149 et le chapitre 7 autorisant le recours à la force si nécessaire ».
« Qui veut un génocide en Centrafrique ? Nations Unies? France ? » s'interroge L'Agora face à la recrudescence des violences et autres graves violations des droits humains perpétrés ces derniers temps par les groupes armés. Tandis que Centrafric Matin s'interroge sur les prérogatives « de Charles Malinas (France), Babacar Gaye (Nations Unies) et Catherine Samba-Panza. « Qui commande qui ? », écrit-il.
Depuis la prise de service de la Minusca, le 15 septembre, l'Opération Sangaris se comporte-t-il comme un électron libre qui perturbe le processus de pacification du pays ? fait encore remarquer le journal. La France se mêle de tout y compris des aspects qui relèvent spécifiquement de la souveraineté de la RCA tonne encore le journal.
KG/od/APA