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Le peuple Centrafricain ne se reconnait pas dans l’accord de cessation des hostilités en Centrafrique signé à Brazzaville le mercredi 23 juillet 2014
Publié le dimanche 27 juillet 2014  |  Centrafrique Libre
Ouverture
© AFP par GUY-GERVAIS Kitina
Ouverture du Forum de réconciliation nationale à Brazzaville
Lundi 21 juillet 2014. Brazzaville. Photo : La présidente de transition, Cathérine Samba Panza de la Centrafrique en compagnie du président Denis Sassou N’Guesso
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Des individus et groupes d’individus, responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis à l’égard du peuple centrafricain depuis plusieurs années se sont rencontrés à Brazzaville en République du Congo, du lundi 21 juillet au mercredi 23 juillet 2014 où ils ont, une fois de plus, accouché d’un document dans lequel ils piétinent les aspirations du peuple centrafricain qui ne souhaite qu’à vivre paisiblement sur l’ensemble du territoire que ses ancêtres lui ont légué, afin d’y bâtir un État chargé de lui assurer des Jours Heureux.

Depuis le 15 mars 1982(il y a plus de 22 ans déjà), ces individus et groupes d’individus, animés par une propension à provoquer le chaos en Centrafrique, ont entrepris, avec des soutiens extérieurs et diverses complicités intérieures, de saper les bases de la nation centrafricaine, semant allègrement les graines de la haine familiale et le virus de la Corruption qui gangrène la société centrafricaine pour précipiter sa désagrégation et son effondrement définitif.

Des auteurs du coup d’état radiophonique perpétré en mars 1982, certains, dont le général félon qui a longtemps sévi à la tête du pays, sont toujours en activité, cherchant, par n’importe quel moyen, impunité aidant, à se réapproprier la gestion des affaires du peuple centrafricain.

Accompagnés de mercenaires soudanais et tchadiens injurieusement baptisés « libérateurs » en mars 2003, ces personnages de la pire espèce se sont employés jusqu’à ce jour, à maintenir le peuple centrafricain dans une véritable géhenne, confisquant la direction du pays qu’ils bradent avec le soutiens de leurs mentors étrangers, ils n’éprouvent aucun souci à voir disparaître la Centrafrique comme la Yougoslavie, qui a construit le stade omnisports de Bangui et qui a, depuis, disparue en tant que pays et État membre du concert des Nations.

Leur précipitation à se rendre à Brazzaville milite dans le sens de cet accaparement de la direction des affaires du peuple centrafricain, comme si au sein de notre peuple il n’y a pas de Centrafricains suffisamment qualifiés pour gérer les affaires du peuple centrafricain. En apposant leurs noms, qui ne provoquent, dorénavant que dégoût et révolte, au bas du document dit « accord de cessation des hostilités », ils espèrent, encore, rouler les Centrafricaines et les Centrafricains dans la boue de l’humiliation et du déshonneur.

Ce document, situé à des années lumières des préoccupations du peuple centrafricain fait état d’une virtuelle « cessation des hostilités entre les belligérants », au moment où, à Bambari, l’entreprise d’épuration ethnique se poursuit avec le massacre des enseignants dont les transitaires membres du gouvernement de transit intestinal affirment ne rien savoir, ce à quoi le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) n’y accorde le moindre crédit comme, en janvier 2013, dans les mêmes circonstances.

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA), organisation de défense des intérêts du peuple centrafricain, considère que les forces qui ont constitué l’ALLIANCE DE LA MORT, injurieusement appelée « SELEKA » pour se moquer du peuple centrafricain, puisque leur stratégie est d’éradiquer l’usage de la langue SANGO, notre langue centrafricaine, à laquelle il est question de lui substituer une langue orientale largement répandue en leur sein, étant à 95% originaires du Soudan et du Tchad où c’est la langue officielle.

Les membres de cette ALLIANCE DE LA MORT, dite SELEKA, sont seuls responsables des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité dont est victime le peuple centrafricain. Ils Sont les créateurs des ANTI-BALAKA qu’on n’aurait pas imaginé l’existence s’il n’y avait pas eu cette ALLIANCE DE LA MORT dont les débuts remontent à la naissance de l’UFDR en 2006 suivie de la CPJP qui en était issue, par scissiparité, en 2008. Ces deux noyaux de l’ALLIANCE DE LA MORT dite SELEKA se sont illustrés par des atrocité, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre à l’endroit des populations autochtones centrafricaines depuis 2006, dans les préfectures du BAMINGUI-BANGORAN, de la HAUTTE KOTTO et de la VAKAGA, préfectures que l’équipe, à la tête de la Centrafrique, pendant cette période, leur a volontairement confiées en remerciement de leurs actions ayant permis l’arrivée, à la tête de la Centrafrique, en 2003, des personnages nuisibles qui ont entrepris, en l’espace de dix ans, de détruire entièrement tout ce qui pouvait encore permettre la construction d’un Etat sur le territoire de la Centrafrique.

Aujourd’hui, les populations de la presque totalité de la Centrafrique sont livrées à elles-mêmes et abandonnées aux forces étrangères lourdement armées par des pays étrangers qui considèrent que les conditions sont réunies pour en finir avec les populations authentiques d’origine centrafricaine et de cœur centrafricain afin de s’emparer de notre pays pour y instaurer leur morbide entreprise.

Dans le BAMINGUI-BANGORAN, la HAUTTE-KOTTO, la OUKA et le VAKAGA, les populations d’origine centrafricaine et de cœur centrafricain sont prises en otages, réduites en esclavage, décapitées publiquement quand il le faut, leurs villages sont systématiquement rasés les contraignant à retourner en brousse où ils sont chassés et abattus comme des bêtes sauvages si elles ont le malheur de croiser les nouveaux maîtres du pays, ce qui rappelle SEPTEMBRE NOIR AU SUD DU TCHAD EN 1984 et le DARFOUR EN 2006.

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) considère que seule la JUSTICE, comme préalable, en mettant hors d’état de nuire l’ensemble des forces du mal, pourra ramener la paix et la sérénité en Centrafrique.

Les forces internationales présentes en Centrafrique doivent appliquer strictement les résolutions des Nations Unies qui les autorisent à désarmer, par la force, tous les criminels qui sévissent, depuis trop longtemps, dans le pays.

L’Europe libérée du joug nazi, en 1945, n’avait pas entrepris d’organiser des forums de la paix avec les nazis et leurs collaborateurs de l’Etat français du maréchal Pétain afin de savoir ce qui convient d’être entrepris pour son avenir. Au contraire, pour que plus jamais une pareille barbarie ne puisse se produire à l’avenir, les alliés avaient, bien avant la fin de la lutte contre la barbarie nazie, décidé d’organier le premier Tribunal Criminel International qui avait jugés ses abominables personnages qui avaient commis des atrocités à travers le monde entre 1939 et 1945.

Le Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CACDCA) exige que justice soit rendue au peuple centrafricain, à l’instar des peuples d’Europe en 1945, du Cambodge, de l’ex-Yougoslavie, de la Sierra Léone, du Libéria et du Rwanda…

Il ne peut y avoir de paix sans justice préalable que ce soit en Centrafrique ou ailleurs dans le monde.

Le 26 Juillet 2014


PASSEMA ENDJIAGO François, Président du CACDCA
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