Bangui - Deux morts et plus d’une vingtaine de blessés ont été enregistrés dimanche par la Croix Rouge Centrafricaine suite aux violences qui ont émaillé le vote référendaire le même jour en Centrafrique.
Les zones du pays qui se sont opposé violemment à ce vote référendaire sont le 4ème et 8ème arrondissement fiefs des milices chrétiennes anti balakas et le 3ème arrondissement, lieu où vivent les musulmans de Centrafrique en majorité.
Ces opposants ont utilisé des armes pour empêcher les votants qui pour la plupart ont résisté en appelant à l'aide les Casques bleus qui sont venus sécuriser les lieux de vote.
Le cas le plus symbolique concerne les votants du 3ème arrondissement qui ont marché jusqu'au siège de la Minusca pour demander le redéploiement à nouveaux de matériels électoraux brulés par les ex-sélékas basés au Km5.
Dans d'autres régions du pays le vote référendaire a été empêché par les groupes armés qui ont détruit les matériels électoraux.
Ces régions sont Kaga Bandoro au centre nord du pays, à 300 km de Bangui, où les ex sélekas règnent, Bossangoa au nord de Centrafrique à 280 km de Bangui, ville natale de l'ancien Président François Bozizé, et du chef des miliciens antibalakas, Patrice Edouard Ngaïssona.
Malgré les violences dans ces régions, d'autres zones du pays particulièrement, celles de l'est, sud, ouest et l'extrême nord, les électeurs se sont rendus massivement pour voter faisant dire au représentant adjoint des Nations en Centrafrique, Aurélien Agbéansi, sur une radio privée, que les élections ont réussi à 80%.
Pour cela il a félicité les Centrafricains qui ont bravés les violences imposées par certains groupes armés pour aller aux urnes.
Ce lundi, le vote référendaire s'est poursuivi au Km5 où il a démarré hier à 12 h après les perturbations dans la matinée.
BB/od/APA