À Bangui, des accrochages ont perturbé le référendum qui devait faire adopter, dimanche 13 décembre, une nouvelle Constitution inspirée de la Ve République française. Des tirs à l’arme lourde ont frappé dimanche 13 décembre le quartier musulman PK5 de Bangui, où s’affrontaient partisans et opposants du référendum constitutionnel, a constaté une journaliste de l’AFP. D’autres sources font état d’échanges d’armes automatiques.
Accrochages dans le quartier musulman
Les tirs à la mitrailleuse et au lance-roquettes ont eu lieu autour de l’école Baya Dombia dans laquelle attendaient beaucoup d’électeurs, tandis qu’aux alentours des Casques bleus sénégalais de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) ripostaient pour protéger les électeurs. Deux personnes ont été tuées et une vingtaine blessées selon la Croix-Rouge.
Intervention de la Minusca
« Oui, il y a eu des crépitements de tirs dans la matinée, au PK5 mais aussi dans le quartier de Boy Rabe », a constaté le P. Jésus Martial Dembele, vicaire général de l’archidiocèse de Bangui, contacté par La Croix, dimanche après-midi. « Alors que des groupes liés à l’ancienne rébellion de la Séléka (1) s’opposaient à cette consultation, des habitants du PK 5 ont demandé à la Minusca de renforcer leur sécurité pour participer au référendum. Les Casques bleus se sont accrochés avec des anciens de la Séléka. Mais cela n’a pas duré », a-t-il expliqué. À Boy Rabe, ce sont des groupes anti-balaka (2), liés à l’ancien président Bozizé, qui ont perturbé la consultation.
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