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Allocution du candidat n°2 à l’élection présidentielle du 27 décembre 2015, pr Faustin Archange Touadera
Publié le lundi 14 decembre 2015  |  Centrafrique Libre
Faustin
© Autre presse par DR
Faustin Arcange Touadera, ancien premier ministre et député de Damara.
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Centrafricaines, Centrafricains, Chers compatriotes, En déclarant le 04 août 2015 ma candidature à l’élection présidentielle de la même année, j’ai pris un rendez-vous avec vous, mes chers compatriotes, pour qu’ensemble nous nous concertions afin de trouver une réponse efficace et durable pouvant permettre à notre pays de définitivement rompre avec les maux qui, d’une manière cyclique, perturbent son existence. Il n’y a rien de plus excitant et exaltant que de me retrouver avec vous lors de cette campagne à l’élection présidentielle pour vous présenter ma vision de la société centrafricaine. Moi, autant que mes autres concurrents, que je salue en passant, avons à cœur le souci de notre pays, raison pour laquelle nous nous soumettons à vos suffrages. Vous saurez, en vertu des pouvoirs que vous confère la Charte de Transition, encore en cours dans notre pays, le plein droit d’exprimer librement votre volonté quant au choix de votre Président de la République.

Exprimer chacun sa volonté ne veut pas dire se tromper sur celui ou celle qui demain, au sortir de cette élection, va présider à la destinée de la République Centrafricaine pendant les 5 (cinq) ans à venir. Je sais chacun de vous capable de faire le choix du candidat qui porte les valeurs qui fondent un État moderne. La méconnaissance, l’ignorance ou la non considération de ses valeurs nous ont conduits dans la profondeur du sous-développement avec ses corollaires que sont les nombreuses crises à répétition. Le sous-développement, selon moi, prend ses racines dans la carence de l’État qui se manifeste par le comportement travesti de ses élites. Les élites centrafricaines ne se soucient que très peu ou pas du tout du bien-être de la population et de la puissance de notre pays à long terme.

Qu’est ce qui justifie cela ? Je puis vous répondre sans détour que c’est l’absence des valeurs. Au cours de cette campagne, moi et mon équipe vous déclinerons le contenu du projet de société que j’ai élaboré pour notre pays. C’est un exercice valant son pesant d’or auquel se soumet tous mes autres frères et sœurs, candidats à vos suffrages. Outre cet exercice, moi et mon équipe vous entretiendrons sur la notion des valeurs, des valeurs et encore des valeurs. J’ai, pendant les 5 (cinq) années que j’ai passés à la Primature comme Premier Ministre, Chef du Gouvernement, expérimenté les valeurs dont je vous parle et dont les retombées, bien que modestes, ont profité à tous. Tout projet de société, toute stratégie de développement ou toute initiative ne peut aboutir sans respect des valeurs. Que ce que j’entends par valeurs ?

Mes chers compatriotes, Ainsi que je l’ai mentionné dans ma profession de foi, les valeurs nécessaires dont la République Centrafricaine a besoin pour accéder au firmament des nations émergentes sont : l’éthique, la lutte contre la corruption, la lutte contre les détournements des biens de l’Etat auxquels s’ajoutent la justice véritable pour tous, la tolérance, l’égalité, l’équité, la notion de responsabilité, la promotion de l’intégration nationale… Que l’on ne s’y méprenne. La pratique des valeurs que je viens d’énumérer exige beaucoup de courage et de détermination.

Moi, Pr Faustin Archange Touadéra, votre compatriote, candidat à l’élection présidentielle, vient à vous, mes chers compatriotes, pour vous dire que je suis déterminé, mais vraiment déterminé, à mettre en œuvre ces valeurs, ainsi que je l’avais fait lorsque j’étais Premier Ministre, pour le bien-être de tous, si vous me faites confiance en m’élisant comme Président de la République. C’est au nom des valeurs que je défends que je me suis gardé de faire le tour des capitales ou des personnalités étrangères pour solliciter d’elles des moyens pour mener ma campagne. S’offrir de telles facilités veut dire hypothéquer l’avenir de la République Centrafricaine lorsque je deviendrai Président de la République. Je vous laisse seuls juges de cette attitude.

Une élection présidentielle, comme chacun le sait, est le rendez-vous d’un homme ou d’une femme avec ses concitoyens. Une élection présidentielle est aussi l’occasion, pour vous mes chers compatriotes, d’utiliser le pouvoir que la loi confère à chacun de nous pour décider du choix de notre Président de la République. Je vous demande de ne pas vous abstenir mais de voter le 27 décembre pour le candidat qui porte les valeurs dont la pratique nous fera retrouver le bonheur. Mes chers compatriotes, Rien de plus poncif que de rappeler la souffrance que vous avez endurée, que j’ai endurée ces derniers temps. La profondeur de votre souffrance, de ma souffrance est toujours là, je sais, mais je demande à chacun de vous d’unir nos cœurs pour reconstruire notre pays, la République Centrafricaine.

Pour ce faire, je souhaite à toutes et à tous beaucoup de courage ! Je sais qu’il est difficile de retrouver le courage après ce long moment de tribulations, de doute, d’interrogations, etc., mais je ne doute pas, pour ma part, que ce long moment de tribulations n’a guère entamé le génie centrafricain que nous avons en nous. Le rendez-vous que je prends avec vous aujourd’hui, mes chers compatriotes, est pour vous proposer ma vision concernant les conditions pour le plein essor de notre pays. Nous avons souffert certes mais nous ne devons pas oublier que l’espoir est toujours permis pour ceux et celles qui croient en un avenir meilleur de notre cher pays en partage.

L’espoir peut être retrouvé grâce à la détermination de tous à accepter de faire fonctionner notre pays sur des valeurs qui fondent l’existence d’une nation moderne que je viens de vous présenter. La Communauté internationale, les pays amis et les Organisations Non Gouvernementales Internationales dont je salue la présence à nos côtés, nous ont accompagnés des années durant dans notre marche vers la reconquête de la paix en vue du bonheur de tous et de la cohésion sociale mise à rude épreuve par la folie des hommes. Je salue et loue leur engagement à nous soutenir dans cette phase précaire de notre existence. Que pouvons-nous leur offrir en retour sinon leur témoigner notre gratitude et demander à la Providence de les bénir.

Je sais, mes chers compatriotes, qu’il est aisé d’opter pour une autre approche que celle fondée sur un leadership et un management conséquents, mais je demeure toujours convaincu que les valeurs, rien que les valeurs pourront convaincre notre conscience à mettre en œuvre une stratégie de développement efficace et efficiente pour notre pays. Je vous demande de voter, le dimanche 27 décembre, pour le candidat N°2, Pr Faustin Archange Touadéra, pour qu’ensemble nous relevions les nombreux défis qui se posent à nous. Pour ce faire, levons-nous comme un seul homme et UNISSONS NOS COEURS POUR BÂTIR LA RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE !

Je vous remercie et que Dieu bénisse la République Centrafricaine !
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