Depuis le lancement officiel de la campagne pour les prochaines élections, la ville de Bangui connait une forte ambiance en ce qui concerne le déroulement de la campagne pour les élections présidentielle et législative en cours. Affiches, banderoles et autres matériels de visibilité utilisés par les candidats sont perçus dans presque tous les coins de la capitale et ses périphériques.
Tout se déroule dans la capitale à quelques exceptions près comme prévu dans le code électoral. L’article 61 dispose, « La propagande électorale se fait par affiches, banderoles, réunions, discours publics, chansons, sketchs, radio, télévision, presse écrite, distribution de lettres circulaires et objets publicitaires».
Dès le lancement, la ville de Bangui est mouvementée et l’on voit partout des affiches, des banderoles ;les panneaux publicitaires sont remplacés par des affiches de certains candidats pour la course présidentielle et législative prévue pour le 27 décembre 2015.
Du centre ville jusqu’au niveau de la Minusca sur l’avenue Barthélémy Boganda, on note des QG (Quartier Général) de certains candidats à l’instar du Général Xavier Sylvestre Yangongo, Abdou Karim Méckassoua et Anicet Georges Dologuélé.
Sur l’avenue de l’indépendance jusqu’au Pk 12, sortie nord de la capitale, le constat est similaire à celui de l’avenue des Martyrs en allant vers l’aéroport Bangui M’poko où des réunions, des discours se tiennent au sein des comités chargés pour la propagande.
Dans les après-midi, on constate également la caravane de certains candidats dans les arrondissements de Bangui.
L’enclave musulmane de Pk5 fait l’exception
Au Km5, l’ambiance de la campagne électorale est très timide pour des raisons de sécurité.Deux candidats seulement y sont présents à l’exemple du candidat indépendant Adou Karim Meckassou, candidat à la présidentielleet le candidat à législative Lazard Ndjiader du parti MLPC.
Quelques dérapages ont été constatés dans cette campagne à Bangui où certains groupes d’individus déchirent des affiches collées dans une partie de la capitale centrafricaine. « Un comportement pourtant interdit dans le code électoral », constate un professeur d’universités rencontré sur le campus. Et à cela s’ajoutent des insultes de la part des candidats en vers les autres candidats.
La durée de la campagne électorale est de quatorze (14) jours et elle sera close à partir de 24 heures avant le jour du scrutin.Toute propagande électorale est interdite en dehors de la période ainsi fixée, selon le code électoral.