La Minusca luttera par tous les moyens, même par la force contre le Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC).
C’est Parfait Onanga-Anyanga, le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA qui l’a déclaré à BBC Afrique, ajoutant que la Minusca restera ferme.
« Notre mandat est de défendre aux côtés des autorités centrafricaines l’intégrité de leur territoire », a poursuivi le responsable onusien.
Des partisans de Nourredine Adam ont hissé leur drapeau à un poste de gendarmerie dans la nuit de lundi à Ndélé, dans le nord-est du pays. Le FPRC a annoncé l'autonomie de cette zone de Centrafrique.
Parfait Onanga-Anyanga a cependant noté que le calme est revenu à Ndélé. « La Minusca contrôle tous les points stratégiques de la ville et nous sommes dans une posture où nous dominons la situation », a-t-il précisé.
Après avoir tenté de perturber les scrutins à Bangui et dans les provinces, Nourredine Adam et ses partisans du FPRC – Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique – a joué une nouvelle carte, ce mardi 15 décembre, celle de la partition du pays. Il a simplement déclaré que le nord-est de la Centrafrique était sous son contrôle, avec en prime un nouveau drapeau et un nouveau nom, la République du Logone.
Un drapeau jaune, noir et vert avec en son centre une étoile blanche, voilà le symbole plus qu'éphémère hissé sur la gendarmerie nationale de la ville de Ndélé, dans le nord-est de la Centrafrique par des partisans de Nourredine Adam.
Le colonel Moussa Terap, porte-parole du FPRC
16-12-2015 - Par Laurent Correau
« Malgré les propositions pacifiques émises ouvrant une voie à une sortie de crise, les réponses à ces préoccupations sont restées vaines, justifie le colonel Moussa Terap, porte-parole du FPRC au micro de RFI. Le FPRC déclare autonome le Nord-Est, débouchant sur une partition dans la paix, la sérénité et sans violence. »
Sitôt hissé, sitôt descendu par les casques bleus. Le gouvernement a réagi dans la journée par la voie du ministre de l'Adminsitration du territoire Walidou Bachir.
Walidou Bachir, ministre de l'Adminsitration du territoire
« Le gouvernement ne peut pas négliger une situation qui remettrait en cause la configuration territoriale de notre pays, martèle-t-il. Toute tentative de partition ne sera pas acceptée, et je crois que les personnes qui se livrent à ce genre de jeu le savent. Ce n'est pas la population. La population n'adhère pas à ce plan et partout où vous agissez sans le soutien de la population, vous êtes en train de faire un travail inutile. »
Depuis le référendum, les hauts gradés de l'ONU se succèdent à Kaga Bandoro, le fief de Nourredine Adam, pour affirmer une chose : pas question de perturber le processus électoral.