Il est assurément l’un des hommes les plus recherchés de la Centrafrique. Nourredine Adam, ex chef rebelle de la Séléka, fait la loi dans une partie du pays. Après avoir mis ses menaces à exécution en entravant le déroulement du référendum du 13 décembre dernier, il vient de proclamer l’autonomie d’un État dans le Nord-Est du pays. Les autorités de la transition ne l’entendent pas de cette oreille.
Ex-chef rebelle de la Séléka et désormais à la tête du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (Fprc), Nourredine Adam est l’un des plus farouches opposants au processus électoral en cours dans le pays. Ses éléments avaient déjà sérieusement perturbé le référendum du 13 décembre dernier faisant usage d’armes à feu et de grenades. Dans le nord-est du pays où le groupe rebelle est basé, les Centrafricains de cette partie du pays ont eu toutes les difficultés pour voter.
Nourredine Adam, ne compte visiblement pas s’arrêter là. Il vient de proclamer l’autonomie d’un nouvel État dénommé Logone. Un État où évidemment, il règne en maître et où le pouvoir de Bangui, n’a aucune autorité. Une déclaration de l’autonomie signée lundi, a été remise hier mardi au bureau des Nations unies à Kaga-Bandoro, précise-t-on du côté du Fprc.
Du côté des autorités de la transition, il n’est aucunement question de céder à une scission de la République Centrafricaine. Ces dernières reçoivent le soutien de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).
Dans un communiqué, Parfait Onanga-Anyanga, émissaire de Ban Ki Moon dans le pays, a assuré de la présence de la mission onusienne aux côtés des autorités centrafricains pour la défense de l’intégrité du territoire. Elle poursuit également son plan de sécurisation du processus électoral.
Les législatives et la présidentielle sont prévues le 27 décembre en RCA. Cette nouvelle sortie de Nourredine Adam, augmente encore plus le niveau d’insécurité en vue des prochains scrutins notamment dans le Nord-est du pays.
Waliyullah T.