Le casting a de quoi surprendre. C’est le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole d’une armée burundaise aujourd’hui accusée d’exécutions extrajudiciaires à Bujumbura, qui est pressenti pour devenir le nouveau porte-parole de la Minusca, la force de l’ONU déployée en Centrafrique. Or son nom, qui commence à filtrer, provoque une telle levée de boucliers, notamment au siège de la mission onusienne à Bangui, que l’ONU cherche désormais un moyen de faire machine arrière. Et cela alors que le colonel Baratuza s’est déjà mis en route vers sa nouvelle mission et se trouve actuellement à Entebbe, en Ouganda.
Gaspard Baratuza est notamment soupçonné d’avoir minimisé, voire couvert, comme porte-parole de l’armée burundaise, des exécutions sommaires perpétrées entre la fin décembre 2014 et début janvier 2015 à Citiboke, au nord de Bujumbura, non loin des frontières rwandaises et congolaises. « Le porte-parole a nié que des personnes aient été tuées après leur reddition », explique l’ONG Human Right Watch qui affirme avoir rencontré des témoins certifiant que plusieurs personnes avaient été exécutées. Les Etats-Unis ont ouvert une enquête sur ces événements et suspendu leurs programmes de formation des forces burundaises en attendant le résultat.
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