Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), a indiqué vendredi que la situation en République centrafricaine s’est détériorée à cause de nouveaux combats, et que les travailleurs humanitaires ont été pris pour cibles. En tout, 410.000 centrafricains ont été déplacées.
« La sécurité des civils et des travailleurs humanitaires sur le terrain est menacée par cette recrudescence de la violence », a déclaré le porte-parole de l’OCHA, Jens Laerke, lors d’une conférence de presse à Genève. Depuis le début de 2014, il y a eu au moins 19 attaques contre des travailleurs humanitaires.
Selon les estimations, des milliers de personnes auraient été tuées en République centrafricaine depuis le début du conflit en décembre 2012, lorsque des rebelles du mouvement Séléka, composé principalement de musulmans, ont lancé des attaques. 2,2 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué qu’il apporte en urgence des fournitures de première nécessité à des milliers d’enfants qui ont été contraint à à cause de la violence.
En tout, 2,3 millions d’enfants ont été affectés par la violence et, lors des récents combats dans la capitale de Bangui, six enfants ont été tués, dont deux qui ont été tués de façon brutale après avoir été accusé d’espionnage, a expliqué le porte-parole de l’UNICEF, Christophe Boulierac.
L’UNICEF a également exprimé sa préoccupation concernant les attaques contre les travailleurs humanitaires et les agences de l’ONU. Ces attaques ont restreint l’accès aux populations vulnérables.
Néanmoins, l’UNICEF a assuré l’approvisionnement en eau de 55.000 personnes dans le nord-ouest du pays et mis en place 78 nouveaux espaces temporaires d’apprentissage pour environ 15.600 enfants.