Un groupe d’ONG humanitaires a déploré dans une note de plaidoyer le processus de transfèrement des ex-Séléka dans leurs zones. Ces opérations sont menées de main de fer par la Minusca avec comme partenaire numéro 1, l’Organisation Internationale des Migrations (OIM).
C’est au total 11 ONG qui ont signé le document de plaidoyer. Il s’agit de DRC, IMC, Première Urgence, Rescue, Coopi, Alima, World Wide, Mercy Corps etc. Ces ONG ont déploré le processus de transfèrement des éléments de la coalition Séléka dans les localités de l’arrière pays. Elles dénoncent le manque de communication qui, selon elles, devrait précéder ledit processus.
Ce qui inquiète les ONG humanitaires, ce sont les éventuelles conséquences de ces opérations sur l’action humanitaire dans les jours avenir. Un des responsables des ONG signataires a expliqué à Centrafrique Libre que « ces opérations sont mal préparées. La population des villes ciblées n’est pas informée afin de faciliter l’accueil de ces combattants. Ce que nous craignons, c’est les effets de ces opérations sur la population et sur nos actions en faveur de la population ».
Un autre cadre parle d’une déviance « je crois que pour le moment, on ne veut pas nous écouter. La Minusca et l’OIM ainsi que le gouvernement de la République Centrafricaine croient se débarrasser des problèmes au niveau de Bangui. Ce qui est certain, ils vont rencontrer ces problèmes de manière plus complexe dans l’arrière pays où nous travaillons aujourd’hui. Il est possible que ces combattants deviennent plus agressifs et incontrôlables dans les provinces mais personne ne veut voir cette hypothèse là ». La Minusca et l’OIM ne veulent pas communiquer sur ces opérations qui pourtant dès le début ne font que polémiques. Le gouvernement centrafricain n’a pas aussi réagi aux questions de Centrafrique Libre sur cette question.
Diane LIGANGUE