Peu de Banguisseois se sont déplacés le 13 décembre dernier pour se prononcer sur la nouvelle loi fondamentale. Selon les chiffes de l’Autorité Nationale des Elections, 30% des électeurs se sont déplacés, dimanche dernier.
Sur 292696 inscrits pour les huit arrondissements de Bangui, seulement 86963 se sont déplacés le dimanche dernier soit 30% du taux de participation. C’est, selon l’Autorité Nationale des Elections, dans le 7ème arrondissement où il y a eu plus de suffrage exprimés soit 47% suivi, du 1er arrondissement, 41%, puis le 2ème 31%, le 5ème 30%, les 4ème et 8ème 28% et le 3ème 23%.
Même si le oui l’a emporté avec 90% de suffrage exprimé contre 10% de non, il est évident que la faible participation des électeurs à ce vote référendaire inquiète lors que nous savons que la quasi-totalité des forces avait appelé à une forte mobilisation et à un vote en faveur du oui.
Si les observateurs pensent que la faible participation à ce scrutin s’explique dans certains arrondissements comme les 3ème, 4ème et 5ème arrondissements où des tirs à l’arme lourde et/ou légère avait contraint, dès le lancement des opérations, les électeurs à se rétracter, il reste d’autant plus vrai que les quelles forces essentiellement politiques notamment e KNK et l’URD qui avaient appelé à un vote défavorable, prennent cette faible participation comme une victoire.
Le principal gagnant du vote référendaire n’est pas le oui mais l’abstention car selon les chiffres de l’Autorité Nationale des Elections, 70% d’électeurs soit 205733 personnes en âge de voter qui n’ont pas fait le déplacement. C’est important comme taux d’abstention pour un vote référendaire. Si ces résultats sonnent à tord ou à raison comme, une victoire pour les opposants à la nouvelle loi fondamentale, il faut bien dire qu’ils constituent un échec pour les équipes de campagne mises en places pour appeler les Centrafricains à la mobilisation et surtout au vote massif en faveur de cette constitution.
Mais, il ne s’agit encore que des résultats de Bangui. Mais si dans la capitale où la sécurité semble plus maitrisée, peu de gens se sont déplacés, une catastrophe dans les villes de provinces, même si cela ne saurait être un souhait de notre part.