NEW YORK (Nations Unies- Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a promis jeudi d'examiner rapidement les recommandations d'un groupe indépendant d'experts qui a constaté que l'Organisation n'avait pas agi avec "la rapidité, le soin et la sensibilité requis" quand elle a été informée de crimes commis contre des enfants par des soldats - pas sous le commandement de l'ONU - envoyés en République centrafricaine pour protéger les civils.
"Le rapport décrit une Organisation des Nations Unies qui n'a pas su répondre de façon significative lorsqu'elle a été confrontée à des informations sur des crimes répréhensibles commis à l'encontre d'enfants vulnérables", a dit M. Ban dans une déclaration après avoir reçu le rapport de l'Examen externe indépendant de la réponse des Nations Unies aux allégations d'exploitation et d'abus sexuels en République centrafricaine, qui a été rendu public jeudi.
Le groupe d'experts chargé de cet examen a été établi en juin par le Secrétaire général pour examiner la réponse de l'ONU à ces allégations d'exploitation et d'abus sexuels par des membres de contingents militaires étrangers qui ne se trouvaient pas sous le commandement de l'ONU et pour évaluer l'adéquation des procédures en vigueur.
"Bien que les soldats qui ont commis des abus n'aient pas été sous le commandement des Nations Unies, le rapport montre que l'Organisation des Nations Unies, qui a révélé les abus, n'a pas ensuite traité cette affaire avec la rapidité, le soin ou la sensibilité nécessaires", a déploré le chef de l'ONU.
Selon le rapport, trois fonctionnaires de l'ONU ont abusé de leur autorité. Compte tenu de la gravité de ces conclusions, M. Ban a dit qu'il agirait rapidement pour déterminer les mesures qui pourraient être nécessaires.
"Pour respecter le principe fondamental de responsabilité, et à la lumière de l'historique des allégations d'abus sexuels par des troupes en République centrafricaine, y compris les actuelles allégations, j'avais déjà demandé à l'un d'eux - mon Représentant spécial pour la République centrafricaine - de démissionner", a-t-il déclaré, se référant au général Babacar Gaye.
Le rapport a également constaté que, alors qu'il y a eu des lacunes dans la performance de plusieurs autres fonctionnaires et de bureaux de l'ONU, ils n'avaient pas abusé de leur autorité.
Le Secrétaire général a déclaré qu'il avait l'intention d'examiner rapidement les recommandations du groupe d'experts et de prendre des mesures sans tarder afin de garantir que les problèmes systémiques, la fragmentation et les autres problèmes soient pleinement pris en compte. Il a souligné, toutefois, que certaines de ces recommandations exigeront l'implication et l'approbation des États membres.