L’Ambassadeur des USA en Centrafrique, Jeffrey Hawkins a condamné la perturbation du vote référendaire. Le diplomate américain a qualifié cette attitude de banditisme. Il l’a dit lors d’une conférence de presse tenue à sa résidence le vendredi 18 décembre dernier.
Jeffrey Hawkins, ambassadeur des USA en Centrafrique, a souligné que les USA condamnent les actes de boycott du processus électoral par ceux qu’il appelle « saboteurs ». « En conformité avec le sentiment de la population, nous rejetons catégoriquement toute atteinte à l’intégrité territoriale du pays et condamnons toutes les violences », a-t-il déclaré.
Le diplomate américain interpelle les autorités à prendre des mesures qui s’imposent afin de contenir ces personnes qui nuisent aux droits des Centrafricains.
Jeffrey Hawkins demande à la communauté internationale d’utiliser les outils dont elle dispose « pour traduire en justice ceux qui s’attaquent à la paix, à la stabilité et à la sécurité de la République Centrafricaine et de son peuple ».
L’Ambassadeur américain s’est réjoui de l’engouement de la population centrafricaine pour le vote référendaire.« Malgré les intimidations, les Centrafricains ont montré qu’ils désirent se prononcer sur l’avenir de leur pays par les urnes. Que cet élan se poursuive au prochain scrutin du 27 décembre », a lancé Jeffrey Hawkins.
Par rapport à Nourredine, le diplomate précise « ce chef rebelle doit être poursuivi et traduit devant la justice afin de répondre de ses actes. Des enquêtes ont été ouvertes pour arrêter les présumés auteurs de violence. Nous signalons que Nourredine Adam n’est pas stable et nous ne savons pas là où il se trouve », a ajouté l’Ambassadeur./
La situation sécuritaire s’améliore à Kaga-Bandoro avec la présence renforcée des casques bleus
La situation sécuritaire à Kaga Bandoro s’est améliorée après le vote référendaire des 14 et 15 décembre 2015. Cette situation est due à la présence renforcée des forces de la Minusca qui ont multiplié les patrouilles dans la ville.
Selon les informations du RJDH, il y a une nette amélioration de la situation sécuritaire à Kaga Bandoro, fief du FPRC. Cette situation fait suite à la visite des représentants de la communauté internationale dans la ville, visite pendant laquelle les leaders du G8 ont proclamé Kaga-Bandoro « ville sans armes ».
Selon les témoignages des habitants, les patrouilles des casques bleus rassurent de plus en plus. « Nous sentons un changement depuis que l’effectif des forces est augmenté et les patrouilles multipliées », a confié une autorité locale.
Un habitant contacté parle d’un retour progressif à la normale sur le terrain « pour notre bonheur, il y a une amélioration effective sur le plan de la sécurité » note t-il.
Depuis la tentative de boycott du vote référendaire par les éléments du FPRC, le dimanche 13 décembre, la Minusca a renforcé ses dispositifs dans la ville.
Bertin Béa rejette l’idée du soutien du KNK à la candidature de Faustin Touadera
Le secrétaire général par intérim du parti politique Kwa Na Kwa(KNK) Bertin Béa a rejeté l’idée du soutien à la candidature de Faustin Archange Touadera pour la présidentielle du 27 décembre prochain. Sa réaction fait suite à la décision de certains organes de base du parti, réunis lors d’un point de presse tenu le vendredi 18 décembre pour annoncer leur appui à Faustin Archange Touadera.
Lors d’une interview accordée au RJDH le vendredi, Bertin Béa qualifie cet acte d’ « indiscipline dans le parti ». Selon Bertin Béa, Faustin Archange Touadera s’est présenté comme candidat indépendant à l’élection présidentielle. « La procédure au sein du parti fixe très bien que c’est le conseil politique qui est l’organe en charge d’investir au sein du parti un candidat à la présidentielle. Ce qui n’a pas été le cas. Donc, pour le moment et par ma voix, le bureau politique ne s’est réuni à aucun moment pour donner des consignes de vote en faveur de tel ou tel candidat encore moins en faveur de Faustin Archange Touadera », a expliqué Bertin Béa.
« Par ci par là, certains militants disent qu’il faut soutenir le candidat Karim Meckassoua soit Archange Touadera, alors que dans un parti politique, il faut respecter les statuts et le règlement intérieur », a rappelé Bertin Béa.
Bertin Béa a par ailleurs invité les ouvriers et ouvrières, membres du KNK au calme. « Je demande à tous les militants et militantes du KNK de rester sereins et d’attendre le mot d’ordre que je viendrais moi-même donner comme consigne de vote. Mais aujourd’hui, il n’en a pas question, pas du tout » a-t-il insisté.
Faustin Archange Touadera était le 2e vice-président du KNK avant de se présenter comme candidat indépendant à la présidentielle.
Le parti KNK n’a présenté aucun candidat à l’élection présidentielle après le rejet de la candidature de son président fondateur François Bozizé.
Centrafrique : La porte-parole de l’URCA fait le point sur la descente de son candidat dans les villes de provinces
Le porte parole du parti Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), Saturnin Ndomby a fait la situation sur le déplacement de son candidat Anicet Georges Dologuélé à Mbaïki, à Bouar, à Bouca, à Bocaranga et dans le Haut-Mbomou.
C’est au cours d’un point de presse tenu le vendredi 18 décembre 2015 au siège dudit parti que Saturnin Ndomby, porte-parole du candidat Anicet Georges Dologuele a présenté le parcours du candidat en province et la vision du parti sur les grands chantiers qui restent à faire.
Dans le projet du parti baptisé « Mossoro ti Yaka », le président à la course présidentielle Anicet Georges Dologuélé pense améliorer la sécurité alimentaire des populations et contribuer à la réduction de la malnutrition, renforcer leurs capacités en ce qui concerne le secteur agricole et faire du secteur primaire le moteur de la croissance pour le développement de la République Centrafricaine.
Selon le porte-parole Saturnin Ndomby, la construction de la République Centrafricaine a besoin d’une compétence et d’un homme intègre. « Le peuple centrafricain a besoin d’un président compétent et honnête qui va s’inscrire sur la page de l’histoire d’un pays dynamique», a déclaré le porte-parole.
D’après lui, c’est seul le rassemblement qui peut mettre fin à l’exclusion, à l’impunité et rebâtir les fondations d’une nation, d’une paix et la réconciliation véritable.
Cette tournée du président Georges Anicet Dologuélé, candidat à l’élection présidentielle se poursuit en ce moment à l’intérieur du pays.
Le candidat Fidèle Ngouandjika pose la relance agropastorale comme fondement de son programme politique
Le candidat indépendant à la présidentielle, Fidèle Ngouandjika a placé la relance agricole au cœur de son programme politique. Il a ressorti ses priorités dans une interview qu’il a accordée au RJDH le vendredi 18 décembre dernier.
Le candidat pense que la République Centrafricaine a besoin de retrouver ses repères économiques à travers l’agriculture« nous sommes dans une crise qui a ébranlé le pays. Mais je pense que pour mettre fin à tout ce que nous avons connu, il faut redynamiser prioritairement l’économie et plus précisément l’agriculture et l’élevage, cela est ma priorité entant que candidat » a-t-il expliqué.
Fidèle Ngouandjika promet de faire en sorte que l’agriculture et l’élevage renaisse en Centrafrique « élu président, je vais tout faire pour que l’agriculture et l’élevage redeviennent florissants et les piliers de notre économie. L’Etat soutiendra tous les secteurs de l’agriculture notamment le coton et le café qui sont des domaines qui, dans le passé, ont amené beaucoup d’argent dans ce pays » a promis le candidat.
Pour Fidèle Ngouandjika, le problème de sécurité est dû à la faiblesse de l’économie « c’est parce que les gens ont faim, sont en chômage qu’ils sont entrés dans les groupes armés. Si nous relançons l’agriculture et l’élevage, tout ce monde trouvera des choses à faire et tous, ils vont abandonner les armes » souligne ce dernier.
C’est la deuxième fois que Fidèle Ngouandjika se présente à la présidentielle en Centrafrique. La première fois, c’était en 1999. Il a présenté cette année sa candidature après avoir démissionné du KNK suite au coup d’Etat de 2013.
NDLR : Ce candidat a pourtant été ministre de l’agriculture de François Bozizé mais les Centrafricains n’ont rien vu de significatif de son passage à la tête de ce ministère que de forts soupçons de détournements.