Désigné président intérimaire de la Fédération internationale de football (FIFA) le 8 octobre dernier, pour une durée de trois mois, Issa Hayatou pourrait obtenir une prolongation jusqu’au congrès électif du 26 février, à la suite de la suspension de huit ans que la commission d'éthique de la FIFA vient d’infliger à Sepp Blatter.
Le président démissionnaire de la FIFA, Sepp Blatter, et Michel Platini, patron de l'UEFA, qui ambitionnait de lui succéder, ont été suspendus de toute activité dans le football pour huit ans par la commission d'éthique de l'instance, lundi. Ils ont été reconnus coupables de ‘'conflit d'intérêt'' et ‘'gestion déloyale'', à la suite du versement de 1,8 million d'euros effectué en 2011 au Français par la FIFA, sur ordre du dirigeant suisse, pour une mission de conseiller effectuée entre 1999 en 2001, sans contrat écrit.
Platini a, en outre, écopé d'une amende de 74 000 euros, plus élevée que celle de Blatter, qui doit payer 46 295 euros. En revanche, la corruption n'a pas été avérée. Les deux hommes, qui ont toujours clamé leur innocence, peuvent faire appel devant la FIFA, puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Déjà, Blatter et Platini sont suspendus provisoirement depuis le 8 octobre dernier pour une durée de 90 jours.
Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, a été désigné, dans la foulée et à cette même date, président par intérim de l'instance mondiale en sa qualité de plus ancien vice-président.
Avec le durcissement de la sanction infligée à Blatter, qui a toutefois décidé de faire appel, l'intérim du Camerounais à la tête du ballon rond mondial devrait être prolongé de deux mois supplémentaires, c'est-à-dire jusqu'aux élections du 26 février 2016.
BD/cat/APA