Des tirs à l’arme automatique ont été entendus ce lundi matin au quartier KM5 dans le 3è arrondissement de Bangui, à l’occasion de la célébration par les musulmans centrafricains, de la fête de l’Aid el Fitr marquant la fin du ramadan.
Ces tirs ont immédiatement motivé le survol de la zone par des hélicoptères des forces étrangères déployées en Centrafrique. Ces incidents ont perturbé la cérémonie de fin de ramadan célébrée à la mosquée centrale de Bangui ou Mosquée Atik, principal site des déplacés internes de la capitale centrafricaine à majoritaire musulmans.
Le gouvernement de transition de la Centrafrique a été représenté à la cérémonie par la conseillère et porte – parole du Premier ministre, Mme Annick Service.
« Nous avons choisi la Mosquée Atik par qu'elle est la première mosquée construite en 1948. Et dans la situation difficile que la RCA traverse il est important que nous marquons notre concours pour la paix » a expliqué Mme Service, soulignant que « le ramadan est un mois de paix dans la communauté musulmane ».
L'imam de la Moquée Atik, El Hadj Aliou Housseine, a saisi cette occasion pour implorer Dieu «a rassembler les cœurs des chrétiens et des musulmans pour que nous soyons ensemble pour toujours jusqu'à la fin des temps».
« Ce sont nous, les pères qui n'ont pas pu éduquer nos enfants. C'est pourquoi nous en sommes arrivés à ce stade où les enfants sont en dérive totale » a-t-il décrié
Le Président de la Communauté Islamique de Centrafrique (CICA) Imam Oumar Kobine Layama a pour sa part, conseillé à tous les musulmans un changement de comportement afin de vivre en ensemble dans la communion fraternelle.
« Dieu ne bénit pas le pays où son peuple se verse dans les turpitudes, dans la haine, dans l'intolérance. Il est temps que nous sous remettons à Dieu pour prétende à ses faveurs » a –t-il réitéré.
KG/of/APA