Le parti de François Bozizé l’ex-président centrafricain renversé en mars 2013 par une rébellion ambitionne de revenir au devant de la scène par l’intermédiaire d’un jeu d’alliances.La candidature de M. Bozizé à la présidentielle prévu le dimanche 27 décembre ayant été rejetée, le Kwa na Kwa (KNK, "le travail rien que le travail" en langue sango) a apporté, le 22 décembre, son soutien à l’un des candidats, Anicet Georges Dologuélé.
"Nous avons signé un accord politique électoral pour qu'Anicet soit élu dès le premier tour", a déclaré Bertin Béa, secrétaire général du parti KNK en présence du candidat au cours d'une conférence de presse à Bangui.
La Cour constitutionnelle centrafricaine a rejeté la candidature de François Bozizé, en exil depuis son renversement en 2013 par la rébellion à dominante musulmane Séléka, en raison des sanctions internationales décrétées contre lui pour son rôle dans les violences interconfessionnelles ayant secoué le pays.
"Le KNK soutient Anicet Georges Dologuelé car il peut créer les conditions d'apaisement pour un pays réconcilié", a argumenté Bertin Béa, assurant que le candidat "saura accorder une place particulière à François Bozizé", sans plus de précision.
Ex-premier ministre et ancien banquier, Anicet Georges Dologuelé mène une campagne sous le slogan de l’unité nationale.
La Centrafrique a basculé depuis dans le chaos, dans le sillage du renversement du régime de François Bozizé par la Séléka. Les exactions perpétrées durant des mois par les combattants de cette coalition rebelle dominée par la minorité musulmane contre la population majoritairement chrétienne, ont abouti à la formation de milices d'autodéfense anti-balaka, déclenchant un cycle infernal de violences interconfessionnelles.