Par RJPM
Faille t-il refaire encore le vieux débat sur la séparation des pouvoirs en Centrafrique ? Si non ! Pourquoi y ‘a t’ il autant de cacophonie entre le pouvoir exécutif et législatif au cours de cette transition? En regardant un peu dans le rétroviseur, vous confirmerez l’excellente cohabitation qui existait entre la Présidence et le Parlement dans un passé assez lointain. Que ce soit lors des régimes totalitaires ou démocratiques, les deux Institutions fonctionnaient dans le respect réciproque de la séparation de leur pouvoir. Rares sont les fois où on dénombrait des couacs entre les deux Institutions.
Me diriez-vous que les contextes ne sont pas mêmes ? N’est-ce pas que l’exécutif et le législatif de la transition de 2003 fonctionnaient en symbiose malgré les divergences d’opinions qui existaient entre les personnalités à la tête des deux institutions ? Sans en avoir l’air, seul l’intérêt supérieur de la nation prévalait jadis entre les différentes institutions. Curieusement ! C’en est pas le cas au jour d’aujourd’hui.
Dès le début de la transition de 2013, l’on assista à une série d’invectives réciproques entre les différents pouvoirs. En dehors de Djotodjia alias Djo l’indien qui n’avait jamais subi l’égo surdimensionné de Nguendet, quasiment toutes les hautes personnalités du pays ont connu tour à tour la force de ses uppercuts. Certaines fines bouches s’en donnaient à cœur joie pour dire que Nguendet évitait à tout va d’empiéter sur les attributions de Djo l’indien pour la simple raison qu’il ne voudrait pas subir les représailles de ses troglodytes. En vérité, Djotodjia ne pouvait permettre à son filleul Nguendet de marcher sur ses plates-bandes. A tout moment, Djo l’indien pouvait déverser sur lui, comme un essaim d’abeilles, ses escouades s’il le voulait. Néanmoins, les Premiers ministres Tiangaye, Nzapayeke, Kamoun et la Présidente Samba-Panza n’ont guère échappé aux circonvolutions politiques du valseur Nguendet.
Mais que veut réellement Nguendet ? N’a t-il pas encore obtenu gain de cause suite au feuilleton du don angolais qu’il utilisa comme un tremplin pour exister politiquement ? Que veut-il ? « Lo yé gnèè ? ». Que Nguendet ait utilisé un détour sinueux pour atteindre le perchoir du CNT, cela fait partie du championnat de la politicaillerie centrafricaine. Qu’il ait transformé le CNT en une entreprise familiale, en un club d’amis, en une boîte de fabrication d’astuce politique, avouons-le, il est juste entrain de pratiquer le sport favori de l’ethnocentrisme, de l’égocentrisme,du népotisme, de l’égotisme, de la « partisanerie » et du clientélisme. Du jour au lendemain, le nombre du personnel du CNT s’accroit comme celui des supporters d’un club de football. On aurait souhaité que Nguendet contribue à la réduction des dépenses publiques, mais il continue d’en créer… « Gbia Nguendet, mo yé gnèè ? ». On raconte même qu’il effectue la plupart de ses voyages avec une délégation de plus de cinq (5) personnes comme si le pays avait une santé financière qui permettrait celà…. « Ô Gbia Nguendet , mo yé gnè ? ».
En tout cas, il n’ y a que les mots contre des maux pour contraindre ce spécialiste des paparazzis à œuvrer pour une sortie de crise apaisée.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste