"C'est notre devoir, on va aller aux élections !" Dans la cour poussiéreuse de l'école Koudoukou de l'enclave musulmane de Bangui, Mohamed, Hissein, Camara, Bachir et les autres, sans maison, sans boulot, sont déterminés à voter mercredi.
Chauffeurs, mécaniciens, électriciens, commerçants, ils ont tous trouvé refuge dans la grande mosquée proche du quartier musulman du PK5 depuis la reprise des violences intercommunautaires en septembre et octobre. Leurs maisons, situées à la périphérie des quartiers chrétiens, ont été brûlées, pillées, comme celles de chrétiens pendant ce cycle de représailles qui a coûté la vie à 61 personnes et en a blessé plus de 300.
Ils sont venus samedi recevoir leur carte électorale au bureau de vote installé dans l’école Koudoukou pour la présidentielle et les législatives du 30 décembre. Initialement, ces élections devaient avoir lieu dimanche, mais elles ont été reportées in extremis, en raison du retard pris dans les préparatifs tant dans la capitale que dans les lointaines provinces.
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