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Centrafrique : Présidentielle, trois favoris et trois "fils de"
Publié le mardi 29 decembre 2015  |  Africa Info
Anicet
© Autre presse par DR
Anicet Georges Dologuélé président de l’Union pour le Renouveau de Centrafrique (URCA), et futur candidat aux élections
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Parmi les trente candidats au premier tour de l'élection présidentielle mercredi en Centrafrique figurent trois personnalités de premier plan et trois fils d'anciens dirigeants centrafricains aujourd'hui décédés.
Aucun des trois derniers présidents n'est candidat à ces élections qui doivent ramener le pays à la normalité.
Ni François Bozizé, renversé en 2013 par Michel Djotodia, ni ce dernier, chassé du pouvoir début 2014 par une intervention militaire internationale conduite par la France, ne se présentent. L'un et l'autre sont en exil et sous le coup de sanctions internationales. Quant à l'actuelle présidente de transition, Catherine Samba Panza, elle ne pouvait pas juridiquement être candidate.

Les favoris

Anicet Georges Dologuélé, 58 ans, "M. Propre":
Economiste de formation, il a servi à la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé au Cameroun. Il est nommé ensuite Premier ministre par Ange-Félix Patassé (1998-2001).Surnommé "M. Propre" pour sa gestion rigoureuse, il engage des travaux de réfection des édifices publics sur fonds propres de l'Etat.
Il est ensuite désigné PDG de la Banque de développement des Etats de l'Afrique centrale (BDEAC) entre 2001 et 2010.
Fondateur de l'Union pour le renouveau centrafricain (URCA), parti au nom duquel il se présente à la présidentielle et aux législatives dans la région de Bocaranga (nord), dont il est originaire, il est candidat pour la première fois à des élections. Il a reçu mardi le soutien officiel du parti de François Bozizé.


Martin Ziguélé, 58 ans, "l'homme à poigne":
Inspecteur principal des impôts, spécialisé dans les assurances, il manie le français, l'espagnol et l'anglais. Après un bref passage à la tête de la Banque des Etats de l'Afrique centrale (BEAC), il est nommé Premier ministre en 2001 par Ange-Félix Patassé.
Considéré comme un homme à poigne, il lance en tant que Premier ministre une opération mains propres visant les douaniers véreux et provoque le limogeage de François Bozizé du poste de chef d'état-major de l'armée en 2001.
Principal opposant au régime Bozizé, il se présente pour la troisième fois à une présidentielle. Il est le président du Mouvement de libération du peuple centrafricain, au nom duquel il est candidat à la présidentielle et aux législatives à Bocaranga (nord), comme Anicet-Georges Dologuélé .

- Abdoul Karim Méckassoua, 62 ans, "la bonne réputation":
Ergonome consultant de profession, il a été plusieurs fois ministre de François Bozizé dont il se présente comme proche. Il jouit d'une bonne réputation dans les milieux intellectuels qui mettent en avant sa compétence, sa rigueur et son efficacité. Il jouit aussi d'une bonne réputation au sein de la communauté musulmane dont il est issu et a beaucoup d'affinités dans les milieux chrétiens.
Ancien député, il se présente pour la première fois à la présidentielle sous l'étiquette "indépendant" et également aux législatives dans le 3è arrondissement de Bangui où se trouve l'enclave musulmane du PK-5.

Les 'fils de' -

Jean-Serge Bokassa, 43 ans:
Fils de l'ex-empereur Bokassa qui a dirigé la Centrafrique de 1966 à 1979, ancien ministre et ancien député, il se définit comme théologien. Il se présente pour la première fois comme candidat indépendant à la présidentielle.

Eugène Sylvain Ngakoutou Patassé, 46 ans:
Fils d'Ange-Félix Patassé, (président centrafricain de 1993 à 2003 avant d'être renversé par François Bozizé) il est opérateur économique dans le secteur du diamant. Sans expérience politique, il se lance dans la course présidentielle pour la première fois comme candidat indépendant.

Désiré Nzanga Bilal Kolingba, 59 ans:

Economiste, fils aîné d'André Kolingba (président de 1981 à 1993), il travaille à la représentation de la Banque mondiale à Bangui avant d'être plusieurs fois ministre de François Bozizé.
Ancien député de la Basse-Kotto, il perd de justesse face à Catherine Samba Panza en janvier 2014 pour prendre le poste de chef de l'Etat de transition, en remplacement de Michel Djotodia.
Converti à l'Islam, il se présente pour la première fois à l'élection présidentielle au nom du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), fondé par son père et dont il est l'actuel président.
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