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Centrafrique : les autorités électorales promettent un scrutin présidentiel et législatif bien organisé
Publié le mercredi 30 decembre 2015  |  Xinhua
Marie-Madeleine
© Autre presse par DR
Marie-Madeleine N`kouet Hoornaert,présidente de l`Autorité nationale des élections(ANE).
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Les électeurs centrafricains votent mercredi 30 décembre pour élire leur futur président et les 140 députés de l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années, un crutin crucial de sortie de crise entouré des garanties d'une bonne organisation, assure la présidente de l'Autorité nationale des élections (ANE).
Ces élections mettent en compétition 30 candidats pour la présidentielle et 140 pour les législatives. « Je suis optimiste que nous allons faire des élections assez correctes », a notamment déclaré dans une interview avec Xinhua au siège de l'ANE à Bangui mardi après-midi, Marie Madeleine N'Kouet Hoornaert.
Question : Madame la présidente de l'Autorité nationale des élections, à quelques heures de la tenue des élections présidentielle et législatives prévue mercredi pour une sortie de crise en République centrafricaine, quelles sont les dispositions qui sont été prises pour que ce scrutin crucial se déroule dans de bonnes conditions ?
Réponse : Les élections ont été repoussées de trois jours. Initialement, c'était prévu pour le 27 décembre. Nous avions dû les repousser parce que nous avons eu des problèmes de formation à travers les PV (procès-verbaux) des résultats du référendum constitutionnel du 13 décembre) qui nous étaient revenus et nous avions également des problèmes logistiques, c'est-à-dire amener tout le matériel sensible en temps réel dans les villages les plus reculés de la République centrafricaine. Et donc, les trois jours nous ont permis aujourd'hui d'être, je peux dire, prêts pour l'organisation de ces deux scrutins demain [mercredi], 30 décembre.
Q : Vous voulez dire que ce sera un scrutin sécurisé et apaisé ?
R : C'est l'Etat centrafricain qui doit garantir la sécurité aux électeurs, aux candidats et tout. Je crois que c'est ce qui est fait, puisque la campagne s'est déroulée dans des conditions adéquates.
Aujourd'hui, comme je l'ai dit, nous avons pris les dispositions pour faire des formations aux agents qui seront dans les bureaux de vote, une formation plus poussée de deux jours et nous avons pris les dispositions pour amener le matériel sensible le plus loin possible.
Nous avons eu quelques problèmes concernant les cas des circonscriptions où des candidats ont été validés à la dernière minute par le tribunal administratif. Les bulletins ont été confectionnés,
ces bulletins sont arrivés hier [lundi] nuit, rassemblés dans des colis ce matin et tout a pris la route.
Q : Il est avancé le chiffre de 400.000 bulletins de vote qui ont été réimprimés à Cotonou, au Bénin, et qui doivent être dispatchés à Bangui et d'autres villes du pays.
R : Il y a 37 circonscriptions, avec huit circonscriptions au niveau de Bangui. Pour Bangui, il n'y a pas de problème ; ces bulletins sont là, ils seront distribués avec tout le matériel sensible incessamment. Mais pour les provinces, les bulletins sont partis ce matin. La MINUSCA [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique] a mis à disposition des hélicoptères pour les acheminer. C'est des circonscriptions proches de Bangui, il y en a d'autres éloignées. Les dispositions ont été prises pour que ces bulletins, une fois arrivés dans la base préfectorale, puissent être transférés le plus rapidement possible à moto vers les circonscriptions concernées.
Q : Est-ce qu'on peut dire que vous avez la sérénité ou bien vous avez quelques appréhensions quant à ce vote qui est très attendu du peuple centrafricain ?
R : En matière d'élections, on ne peut pas être sûr à 100%. Je suis optimiste que nous allons faire des élections assez correctes. Mais nous sommes aussi prêts à gérer les aléas qui se présenteront à nous.
Q : Est-ce qu'il subsiste des zones pour lesquelles vous avez des soucis ?
R : On a quelques soucis dans le Mboumou et le Haut-Mboumou, mais dans la journée ça devrait être réglé. Dans le Mboumou, rallier Delbissaka, il n'y a pas de route, c'est des motos, mais des motos qui doivent faire six heures de route. Rafaï, c'est à 150 kilomètres, mais à cinq heures de motos. Mais nous allons tout mettre en œuvre pour le faire à temps.
Q : Les candidats repêchés concernent-ils la présidentielle ou les législatives, ou alors les deux scrutins ?
R : Ça ne concerne que les élections législatives. Pour la présidentielle, il n'y a pas de problème, il y a eu trente candidats, des bulletins ont été faits régulièrement. Mais pour les législatives, l'ANE a eu à invalider certains dossiers et le tribunal administratif leur a donné raison. Il fallait les réinsérer au niveau des bulletins. Ce sont des bulletins uniques, donc il fallait qu'on rattrape tout cela. Il y a eu également quelques erreurs sur les bulletins, l'erreur est humaine.
Nous avons eu 1.790 candidats à traiter en un temps record, je peux dire moins d'un mois pour ces élections législatives et il y a eu quelques erreurs de logos pas placés au bon endroit, de circonscription pas bien identifiée, à partir des documents que les candidats eux-mêmes nous ont donnés. Ils n'ont pas bien renseigné et ça nous a posé un certain nombre de problèmes. Et c'est hier [lundi] soir que ces bulletins sont arrivés à 23H (22H GMT), du Bénin, pour être dispatchés ce matin.
Q : Compte tenu de la situation sécuritaire préoccupante, des mesures particulières ont-elles été prises pour le vote des déplacés ?
R : On a tiré des leçons du référendum. Au référendum, on a dû rassembler un certain nombre de bureaux de vote. Mais pour ces élections, vous savez, dans Bangui il y a une relative accalmie, des tensions et tout. Avec les démembrements des arrondissements à problème, en particulier le troisième, on s'est concerté pour voir dans quelles mesures on peut regrouper des centres de vote pour qu'il y ait une bonne visibilité et une bonne sécurisation. La population est au courant, en temps opportun ils vont aller là où il faut pour voter. F
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