Bangui (Centrafrique) - Les perturbations de la rentrée scolaire, l’insécurité et la pratique du journalisme en Centrafrique ont fait la Une de la presse centrafricaine de ce vendredi.
Ainsi, Centrafric Matin s’inquiète en faisant remarquer : « quand un gouvernement confond l’accalmie à la sécurité c’est dangereux pour les humanitaires dans nos provinces ».
Le journal fait remarquer à ce propos que « la sécurité se mesure par le degré de l’emprise de l’Etat sur les localités. Or l’autorité de l’Etat n’existe nulle part et l’administration publique se déploie à compte goutte. Même à Bangui, l’Etat ne contrôle que le palais de la renaissance ».
« Les ONG internationales en ont vu de toutes les couleurs, à Kaga-bandoro, à Kabo, à Markounda, à Paoua, personnes tuées, véhicules emportés, biens et médicaments, tout est exposé au braquage des malfrats de tout bord » souligne-t-il.
Dans le domaine de l’éducation « Les fédérations et syndicats des enseignants posent cinq conditions avant la reprise des activités pédagogiques » écrit Le Démocrate, pendant que Le Confident parle de « la rentrée scolaire grippée ».
Selon le journal, les enseignants ne veulent plus végéter comme ils l’ont fait auparavant à force de cumuler des arriérés sous les régimes précédents.
« L’enseignant qui a été le miroir de la société a été réduit à la mendicité et tourné en ridicule », se désole-t-il.
De son côté Le Démocrate revient sur les cinq revendications, entre autres : le rétablissement de la sécurité, l’apurement total des arriérés de salaire (4 mois), de même que la bonne gestion du département de l’éducation.
Sur un tout autre plan, L’Hirondelle aborde la question du professionnalisme des journalistes en ces termes : « le Haut Conseil de Communication de la Transition (HCCT) demande aux journalistes des organes audiovisuels publics et privés beaucoup plus de professionnalisme ».
Selon L’Hirondelle, c’était au cours d’une réunion regroupant les responsables des organes audiovisuels privés et publics, mercredi dernier.
A ce titre, explique le président de cette institution, M. José Richard Pouambi, « les journalistes doivent s’interdire tout commentaire partisan, tout dénigrement ou propos malveillants à l’égard des citoyens de la république.
Malheureusement à partir des constats, les réalités de l’heure démontrent que certains organes procèdent à des pratiques non professionnelles diffusant ainsi des informations portant atteintes à la vie privée des citoyens et ne sont mêmes pas vérifiées et provenant souvent des rumeurs».
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