Les Centrafricains sont massivement allés aux urnes, le 30 décembre 2015 pour tourner la page sombre de l’histoire. Ils ont décidé de choisir les nouveaux dirigeants légitimes pour le relèvement de la République centrafricaine. C’est dans un climat apaisé sous les dispositifs sécuritaires des forces internationales et nationales que les scrutins se sont passés en dépit de quelques difficultés enregistrées au cours des opérations.
Ils étaient environs 2 millions des Centrafricains appelés à choisir parmi les 30 candidats, le futur président(e) de la République, et aussi les 140 futurs députés parmi les 1400 environ des candidats à la législative. Malgré les multiples difficultés enregistrées au cours des opérations, le vote s’est passé dans la sérénité. Sous les dispositifs sécuritaires des casques bleus de la MINUSCA, et des forces de défense et de sécurité nationales, les opérations de vote n’ont pas connu des incidents majeurs.
Comme prévus à 16h par le code électoral, certains bureaux de vote dans la capitale sont déjà fermés à temps pour procéder aux opérations de dépouillement. Pendant que dans d’autres centres de vote, les opérations ont pris du retard. En présence des observateurs nationaux et internationaux, ainsi que des représentants des candidats aux élections, les opérations de dépouillement ont bouclé les scrutins qui ont été repoussés à plusieurs reprises.
Par ailleurs dans certains bureaux de vote, plusieurs difficultés sont enregistrées au cours des opérations de ces scrutins. Le retard dans l’ouverture des bureaux de vote le matin, la délocalisation de certains bureaux de vote, l’insuffisance de bulletins de vote, les cas de fraude dans certains centres constituent les irrégularités durant ces scrutins. Dans un communiqué publié le jour du vote, l’Autorité nationale des Elections (ANE), a reconnu ces dérapages et a appelé à plus de retenu pour que ces scrutins soient apaisés.
La population qui s’est massivement mobilisée pour voter, a estimé que seules les élections permettent de retrouver le chemin de la paix. Ces élections vont permettent à la République centrafricaine de se doter de nouvelles autorités légitimes pouvant conduire la destinée du pays. A l’école Colombe où la présidente de la transition a votée, l’engouement de la population démontre combien le peuple centrafricain décide de renouer avec la paix après plusieurs années de crise accumulées. La République centrafricaine a traversé un dur moment de son histoire après la prise du pouvoir par l’ex coalition seleka.
Bangui, Eric NGABA Pour CNC