C’est un scrutin à valeur de test. Les citoyens de République centrafricaine(RCA) sont appelés aux urnes, ce mercredi, à l’occasion du premier tour des élections présidentielle et législatives. Objectif : mettre fin à trois années de violences intercommunautaires entre chrétiens et musulmans.
Pas moins de trente candidats briguent l’investiture suprême. Parmi les favoris figurent deux anciens premiers ministres, Anicet-Georges Dologuélé[1999-2001] et Martin Ziguélé [2001-2003], ainsi qu’Abdoul Karim Meckassoua, plusieurs fois ministre de l’ex-président (chrétien) François Bozizé, renversé en mars 2013. The Guardian
Ce double scrutin aurait dû se tenir le 27 décembre, mais, en raison de problèmes logistiques, un report a été décrété au dernier moment ; preuve, selon L’Observateur Paalga, que « la transition n’en finit pas de s’éterniser ».
La RCA peut-elle organiser des élections libres et équitables ? Souleymane Ndiaye, chef de la mission d’observation de l’Union africaine, se veut optimiste. Al-Jazira
Pour Le Pays, ce vote est celui de tous les espoirs, mais aussi de tous les dangers.
Le quotidien burkinabé redoute que « des hommes politiques à l’ego et aux ambitions surdimensionnés n’instrumentalisent ou n’exacerbent les clivages ethnico-religieux ».
Quel que soit le futur impétrant, sa tâche s’annonce difficile. Lewis Mudge, chercheur à Human Rights Watch, identifie cinq défis : apaiser les tensions sectaires, lutter contre l’impunité, désarmer les milices, organiser le retour des personnes déplacées et obtenir un soutien financier international. Mission impossible ?