Présidentielle en Centrafrique : Fidèle Gouandjika, le grand gagnant !

News

Politique

Article

Politique

Publié le samedi 2 janvier 2016 | Centrafrique Libre

© Autre presse par DR
Le candidat à la présidentielle Fidèle Gouandjika

Au moment où les résultats des élections présidentielles et législatives du 30 décembre 2015 en Centrafrique arrivent au compte-gouttes à l’Autorité Nationale des Élections, le peuple centrafricain, celui d’en bas, connait déjà son vainqueur : Fidèle GOUANDJIKA, le grand gagnant de ces élections dans le cœur de nombreux Centrafricains.

L’annonce de sa candidature avait fait sourire beaucoup de Centrafricains, car l’homme intrigue, amuse, dérange par ses actions quelques fois extravagantes faites souvent avec éclat.
Mais Fidèle GOUANDJIKA est définitivement entré dans l’Histoire de son pays par ses discours-vérité lors de cette campagne électorale. Dans trois mois, on aura oublié les autres candidats malheureux à cette présidentielle, tandis que la jeunesse centrafricaine va sans doute s’approprier les « VÉRITÉS » du candidat GOUANDJIKA.
En effet, l’homme n’a pas dérogé à sa réputation et à son sobriquet de « Chégué ». Chégué, enfant de rue dans la langue Lingala du Congo, autrement dit celui qui vient du peuple, le peuple d’en bas.
Durant cette campagne, « Chégué » a parlé à ce peuple-là, et le peuple a entendu et a compris « Chégué ». Désormais en Centrafrique, plus rien ne sera comme avant dans nos relations avec la puissance mère la France.
« Chégué » a parlé au Peuple de Centrafrique avec son cœur et eu péril de sa propre vie. Pour son pays, il a choisi la PATRIE ou la MORT ! En le suivant et en l’écoutant durant toute la campagne, je n’ai pas pu m’empêcher de penser au discours du capitaine Thomas SANKARA, le 29 juillet 1987 à Addis-Abeba, sur la dette extérieure des pays africains, un discours-vérité ! Deux mois et demi plus tard, le 15 octobre 1987, le jeune capitaine était assassiné.
En disant la VERITE durant cette campagne, Fidèle GOUANDJIKA n’est pas l’ennemi des Français, ni celui des Congolais, ni celui des Tchadiens. Il a dénoncé un système, « la Françafrique », mis en place depuis cinquante ans et mécaniquement bien huilé, qui nous maintient dans une forme d’esclavagisme moderne vis-à-vis de la France.
Les peuples congolais et tchadiens sont victimes, autant que le peuple centrafricain, de ce système pervers, dégradant et humiliant. Le peuple français, aussi, est autant victime de sa classe politique que le peuple centrafricain ne l’est de la classe politique centrafricaine, elle-même, victime de cette classe politique française.
Au lendemain de ces élections, alors qu’on ne dispose pas encore de résultats fiables, Fidèle GOUANDJIKA a reconnu, dans une vidéo le 31 décembre 2015, sa défaite. L’homme le savait, il n’a pas fait campagne pour gagner, il a fait campagne pour l’Histoire. Et a donné rendez-vous au peuple centrafricain en 2021 !
La Guinée a eu Sékou TOURE, le Burkina Faso a eu le capitaine Thomas SANKARA, la Centrafrique a désormais son « Ché-Gué » révolutionnaire !
Merci « Chégué » pour cette campagne !
LA PATRIE OU LA MORT, LE PEUPLE CENTRAFRICAIN VAINCRA !
Chibazo Théophilus OKOYE, Montpellier, le 31/12/2015 !