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© Autre presse par DR
El Adj Bilal Désiré Kolingba,Candidat aux élections présidentielles. |
L’ombre de Satan, pardon d’Idriss Déby principal responsable du chaos centrafricain, pèse encore sur le processus de la pacification en cours.Le président du Tchad et sanguinaire Idriss Déby Itno alias « Le Machiavel de la RCA » qui est de loin, le responsable des crises répétitives centrafricaines serait derrière les élucubrations de son affidé et candidat à la présidentielle Bilal Désiré Kolingba.
Selon des informations dignes le président tchadien Idriss Déby a appelé les centrafricains musulmans d’origine tchadienne qui sont majoritaires dans leur communauté à voter pour son homme de main BDK. Des sources généralement bien informées relèvent également l’implication directe du dictateur tchadien et parrain en chef de la Séléka pour un vote en faveur de Kolingba.
Au KM5 à Bangui, c’est M. Haroufa le président de la jeunesse islamique centrafricaine qu’il a nommé comme son Directeur de campagne pour la reconquête de la RCA (DCRRCA). Son rôle est de faire la liaison entre Déby et Cathérine Samba-Panza. Mais pendant la campagne présidentielle, c’est lui qui a été chargé de corrompre les tchado-centrafricains très influents dans ce quartier.
En provinces, Déby a confié la charge de la campagne à son alter égo ancien ministre d’État et sanguinaire Nourredine Adam. Cet ennemi public numéro un du peuple centrafricain et grand ami de Bilal Désiré Kolingba s’est personnellement mouillé le maillot pour obtenir des suffrages honorables pour le compte du candidat du RDC. Les populations du nord et du nord-est des villes de Kabo, Kaga-Bandoro, Ndélé, Birao, Bria ont reçu des instructions fermes voire ont été menacés pour donner leurs voix à BDK.
Grâce à Idriss Déby qui considère toujours la RCA comme son jardin secret, Désiré Kolingba à rafler la majorité du vote des centrafricains d’origine tchadienne. Le despote n’est pas à son premier coup d’essai.
Des sources bien informées précisent que Déby l’avait déjà soutenu financièrement lors de l’élection du président de la transition en 2014. Il avait manqué de peu à l’imposer via le président du Conseil National de Transition M. Alexandre Nguendet au détriment de Mme Samba-Panza.
Nguendet qui est jusqu’aujourd’hui détesté par Idriss Déby avait perçu une forte somme des mains de ce dernier, mais avait préféré faire passer CSP qui paraissait fréquentable aux yeux des centrafricains.
Cette ingérence nous emmène à poser la question suivante : De quel droit Déby a appelé à voter pour Kolingba ? Les centrafricains sont-ils vraiment un peuple souverain?
Alors que les centrafricains ont fait montre d’une maturité et se sont comporté comme un peuple digne en participant massivement aux élections du 30 décembre (70%), Désiré kolingba a failli gâcher cette fête le 31 décembre. Ce dernier sans doute conforté par le soutien du Machiavel centrafricain, le président Idriss Itno Déby et de son aile armée incarnée par Noureddine Adam, s’est déclaré en tête de la présidentielle et s’est dit confiant pour une victoire certaine, ce en violation de la charte de la bonne conduite signée par les 30 candidats.
L’Agence Nationale des Élections et la Cour constitutionnelle de la transition seules habileté à donner les résultats ont tardé à réagir mais se sont rattrapé ce jour 2 janvier 2015 à travers la publication des résultats partiels de ces élections. Ceux-ci mettent Désiré kolingba en troisième position après les anciens premiers ministres Touadera et Dologuélé même si on ne manque pas de signaler plusieurs cas de fraudes enregistrées dans le 2è et 7è considérés comme ses fiefs.
« Le RDC et ses alliés par ma voix saisissent cette occasion pour mettre en garde contre toute tentative qui viserait à voler au peuple centrafricain sa victoire et déclare qu’il sera à côté du peuple pour faire échec à celle-ci » avait tempéré Bilal Désiré Kolingba le 31 janvier lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti.
Pourquoi Kolingba qui est jugé amorphe par plusieurs observateurs de la politique centrafricaine s’est-il brusquement bombé le torse pour annoncer sa probable victoire à la présidentielle, dénoncer des supposées fraudes qui pourraient l’en empêcher de gagner et surtout appeler à la vigilance ?
A-t-il eu l’assurance de son mentor Idriss Déby, l’homme le plus détesté des centrafricains pour obtenir une victoire par tous les moyens ?
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