« Le silence est la clé de la prudence, et le sanctuaire de la sagesse. » disait William de Britaine. Le silence a-t-il été le sanctuaire de la sagesse de Touadéra?
Peut-on dire que Touadéra a fait de cette citation son leit-motiv? Qui a pu croire un seul instant que ce candidat pourrait se hisser à la première place sur le podium électoral dans la capitale (même si c’est provisoire)?
Parti de rien, sans aucun moyen adéquat, abandonné par son parrain de longue date, Yangouvounda Bozizé, sans aucun soutien extérieur comme les autres qui n’avaient aucune honte de s’afficher sur des photos à côté des chefs d’état de ce monde pour nous faire croire qu’ils avaient des carnets d’adresses bien garnis, Mr Touadéra comme un orphelin politique a fait preuve d’une conviction affirmée. Il a eu confiance en un peuple en quête d’un homme providentiel.
Ce même peuple centrafricain a prouvé aux yeux du monde qu’il est mature et personne ne peut plus le tromper. Ce n’est ni l’argent, ni la richesse, ni l’ethnicisme, qui pourrait acheter la conscience du peuple centrafricain.
Seulement, Mr Touadéra doit savoir que maintenant qu’il est sous les projecteurs du peuple centrafricain, les « tè ka, mo tè gué » vont se bousculer devant sa porte, qui hier a été déserte. Il doit se méfier des ouvriers de 25°heure. Il doit être fier de ses résultats car il a gagné son pari même s’il perd au 2° Tour.
Mon tout premier post publié sur mon mur facebook au soir des élections, parlait d’une surprise. Voilà la « surprise ». La plus « grosse surprise » qui fait la fierté de chaque centrafricain. Je félicite l’ANE et tous les observateurs.
Bravo Touadéra !