D’après des sources bien informées auprès de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), il existe une forte probabilité que la Cour Constitutionnelle de Transition annule, pour plusieurs motifs, les résultats provisoires dans plusieurs bureaux. Seraint concernés certains bureaux de vote à Bangui notamment dans le 2ème arrondissement, le 4ème arrondissement, le 6ème arrondissement, le 7ème arrondissement, le 8ème arrondissement, certains bureaux de vote à Bimbo, à Boda, à Bossembélé, à Sibut, à Damara, à Yaloké, à Bossangoa, à Bouca, à Batangafo, à Abba, à Carnot, à Nola. L’éventualité de cette invalidation partielle des résultats aurait plusieurs motifs : bourrage des urnes, cas d’intimidation et de menace avec arme des électeurs avant le vote, achat de conscience des électeurs avec des billets de banque, corruption des membres des bureaux de vote, intimidation, menace et corruption des représentants de certains candidats…
Toujours selon nos informations, par exemple dans le bureau de vote n° 141 situé dans le 7ème arrondissement, le Président du démembrement de l’ANE un certain Mr GUERET, a participé activement à la commission de la fraude. Après le scrutin dans ce bureau de vote, des personnes auraient été aperçues juste à côté de la Mairie du 7ème arrondissement en train de bourrer les urnes, avec la complicité de Monsieur GUERET. A Bossembélé, Bouca, Nola, Abba, et à Batangafo, des électeurs ont été empêchés de voter ; des électeurs ont été intimidés et menacés si jamais ils votaient pour tel ou tel candidat. D’autres électeurs ont été molestés et frappés. Ailleurs, le nombre d’inscrits est inférieur au nombre de votants. Des procès verbaux ont été trafiqués en faveur de tel ou tel candidat. Des urnes ont été bourrées ou tout simplement remplacées.
Le Code Electoral prévoit que les résultats annoncés par l’Autorité Nationale des Elections ne sont que provisoires. C’est à la Cour Constitutionnelle de décider de valider ou d’invalider ces résultats. Les Centrafricains connaissent le vrai poids politique des différents et pléthoriques candidats « indépendants » et ceux concourant au nom de leurs partis politiques. Il est très étonnant de constater que des personnalités politiques qui ne représentent pas grand-chose politiquement mais s’étant subitement découvert un destin national, se retrouvent avec des scores élevés. Enfin, on ne comprend pas comment ni pourquoi des candidats quasi-invisibles pendant la dernière campagne se retrouvent comme par enchantement en tête dans certains bureaux de vote, surtout dans certains arrondissements de la capitale.
Ce serait sans surprise qu’on apprendrait sans doute bientôt l’invalidation par la Cour Constitutionnelle des résultats dans plusieurs bureaux de vote dans l’ensemble du pays. Les candidats et leurs partisans qui ont jubilé trop tôt après des résultats très partiels et provisoires risquent d’être rapidement douchés dans leur enthousiasme imprudent et incompréhensible.
Par ailleurs, de sources policières, nous apprenons également que plus d’une dizaine de personnes interpellées pour tentative de fraude électorale notamment le jour du scrutin du 30 décembre 2015 (vente de cartes d’électeur, tentative de vote frauduleux etc…) au profit de certains candidats à l’élection présidentielle bien connus, devraient être déférées au parquet du tribunal de grande instance de Bangui. Il est impensable que des personnes qui briguent la magistrature suprême de notre pays puissent, alors qu’elles ont manifestement fraudé, être portées aux commandes du pays. La justice doit sévir avec la plus grande fermeté afin que cessent ces inadmissibles comportements indécents et anti-démocratiques dans notre pays.
La rédaction