Le 3 Janvier 2015, une vingtaine de candidats à la présidentielle, qui n’ont d’ailleurs aucune chance de prétendre au second tour du scrutin, se sont réunis à l’Hôtel Ledger pour désavouer le processus électoral en cours à travers une déclaration commune. Les signataires de cette présente déclaration argumentent leur désaveu sur la base de nombreuses irrégularités qu’ils auraient constaté pendant les opérations du vote. Selon eux, il y’a eu de graves insuffisances d’organisation, des multiples irrégularités et intimidations dans le déroulement du scrutin et des manipulations de nature à remettre fondamentalement en cause la sincérité, la transparence et la crédibilité du scrutin. Pensant que ces manquements sus mentionnés pourraient replonger le pays dans une spirale de la violence, ils déclarent, je cite :
« Nous candidats à l’élection présidentielle signataires de la présente déclaration .
1-refusons d’être complices de cette mascarade électorale ;
2-Déclarants les opérations électorales non crédibles ;
3-Exigeons purement et simplement leur arrêt au profit d’un processus concerté ;
4-Invitons tous les acteurs impliqués à se mettre autour de la table pour définir les modalités pour la sauvegarde la Nation ;
5-Invitons la population à la retenue et au calme ;
6-Prenons à témoin l’opinion internationale sur ce qui précède . »
Les coulisses de la réunion des perdants à l’hôtel LEDGER laissent entrevoir qu’ils contesteraient les résultats de Jean Serge Bokassa qu’ils accusent d’avoir mis en place une machine de fraude électorale et qu’il y’aurait également eu fraudes massives dans les circonscriptions où le Pr Archange Faustin Touadera a fait plus de voix. Même si l’on suppose que ces perdants aient raison, pourquoi ne se sont-ils pas adressés directement à la Cour Constitutionnelle ? N’ont-ils pas signé le Code de Bonne conduite ? Pensent-ils que la déclaration commune est la meilleure manière de mettre fin à la supposée mascarade? Enfin pourquoi n’ont ils signé la déclaration en y apposant leur propre nom ? Car, on rapporte que certains candidats notamment Faustin Archange Touadera, Anicet Georges Dologuelé et Jean Serge Bokassa n’étaient pas conviés à cette messe de minuit.
En conclusion, il est hors de question que le processus en cours s’arrête pour la simple raison que les perdants veulent prendre le peuple en otage. Le législateur a prévu des moyens de recours en cas de contentieux ou de contestation quelconque. S’ils se sentent léser, ils n’ont qu’à suivre les procédures légales. Tels sont les mots contre les maux du temps actuel.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE