Société
Les habitants de la ville de M’Baïki déplorent la hausse des prix et la rareté des aliments sur le marché
Publié le lundi 4 janvier 2016 | RJDH-Centrafrique
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Le prix des produits alimentaires et des produits de première nécessité augmente du jour au lendemain sur les marchés de la ville de M’Baïki, situé au sud de la Centrafrique. Certains expliquent ces faits par la dégradation avancée de la route, tandis que d’autres soulèvent le nombre élevé des barrières qui empêchent les commerçants de vaquer librement à leurs occupations et l’ouverture de la zone minière de Ndolobo.
La ville de M’baïki dépend des deux Congo avec les viandes de brousses, des poissons à travers la forêt et la cour d’eau qui la ravitaillent. Les produits de première nécessité proviennent de Bangui ou d’autres villes.
Patricia Kourko habitante du quartier Bornou à M’baïki se plaigne de l’augmentation de prix sur le marché. « Tout est cher sur le marché de M’baïki. On achète une banane douce à 50f soit trois à 100f et le poisson frais à 1000f voire même le cube maggie on achète un à 25francs. Le coût de vie est trop élevé et les commerçants accusent la douane », a-t-elle expliqué.
Jean Pierre Ntozo, père d’une famille partage le même constat du RJDH. «Ma femme se plaint toujours à cause des prix qui augmentent à tout moment. En plus d’augmentation, c’est vraiment un marché à sec ou tu ne peux pas trouver ce que tu désire. C’est une situation exceptionnelle que nous vivons dans la ville de M’baïki », a-t-il déploré.
Gaius Dimokogna et Armand Fana accusent quant à eux l’ouverture de la zone minière de Ndolobo qui est à l’origine de cette hausse des prix dans la ville de M’baïki. « Les zones minières sont toujours chères, puisqu’il y’a eu l’exode de la population dans cette région. C’est ce qui a fait augmenter les prix des produits sur le marché », ont-ils avancé.
« Si vous quittez Bangui pour M’baïki, vous allez constater qu’il y’a plusieurs barrières. Sur ces barrières, les gendarmes font le travail des eaux et forêts et les eaux et forêts aussi sans compter la douane. Les commerçants ne peuvent plus et l’état de route n’est pas aussi bon », a expliqué un habitant de M’baïki sous l’anonymat.
La ville de M’baïki fait partie des grandes préfectures de la RCA. Elle n’est pas loin de la capitale, mais les conditions de vie sont très difficiles dans cette région.
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