Dans une déclaration commune, une vingtaine de candidats du premier tour de la présidentielle en Centrafrique ont exigé "l’arrêt des opérations électorales ", dénonçant "une mascarade".
Plus rien ne va en Centrafrique. Une vingtaine de candidats du premier tour de la présidentielle, dont Karim Meckassoua, présenté comme un des poids lourds de l’élection, et Sylvain Patassé, fils de l’ex-président Ange Félix Patassé, ont exigé dans une déclaration commune « l’arrêt des opérations électorales », dénonçant « une mascarade ».
Les signataires font en effet état de nombreuses irrégularités après la publication des premiers résultats partiels du scrutin du 30 décembre. Ils refusent « d’être complices de cette mascarade électorale » et exigent « purement et simplement l’arrêt des opérations ».
Pourtant, le scrutin s’est déroulé sans encombre alors que certains observateurs craignaient qu’il y ait de nouvelles violences. Mais dans l’attente des résultats, la capitale centrafricaine Bangui est de nouveau sous tension.
La situation sur place est en effet très confuse au sujet des résultats partiels délivrés ce lundi 4 janvier. Communiqués en fin d’après-midi, ils ont confirmé l’avance de Faustin Archange Touadéra, ancien Premier ministre (2008-2013) de l’ex-président François Bozizé, qui s’est présenté comme candidat indépendant. Pour le moment, il est en tête devant Anicet Georges Dologuélé mais aussi Jean-Serge Bokassa ou Désiré Kolingba, qui devance l’une des figures de l’opposition centrafricaine Martin Ziguélé.
La présidentielle représente pourtant un nouveau départ pour la Centrafrique, un moyen de tourner la page de la transition dirigée pas Catherine Samba Panza. Mais visiblement le pays n’est pas encore tiré d’affaire...