Trois ans après les Accords de Libreville et deux ans après le début de la mission confiée à Mme Catherine Samba-Panza d’organiser des élections crédibles, le peuple centrafricain a enfin été consulté.
Évidemment, il l’a été dans des circonstances exceptionnelles. À peu de choses près, les mêmes que celles qui existaient en 2014. Étant donné les premiers rapports des élections du 30 décembre 2015, on peut d’ailleurs se demander si des élections en 2014 auraient été plus difficiles à organiser. Si l’heure de vérité approche, l’heure de tous les dangers est aussi au rendez-vous.
Le réveil tardif des « Ramasse-miettes »
Quinze jours avant les scrutins du 30 décembre 2015, le référendum s’était déroulé dans l’indifférence générale. Aucun des candidats présidentiels, déçus par leur score et qui viennent de se liguer pour dénoncer la « mascarade électorale » du premier tour des élections présidentielle et législatives, ne s’était élevé contre cette première mascarade. Pourtant ce référendum engageait l’avenir du pays et n’aurait pas dû être ignoré par ces défenseurs d’élections crédibles et démocratiques.
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