Les élections du 30 décembre 2015, censées mettre un terme au chaos centrafricain qui dure depuis des décennies, sont en train d’être détournées au profit d’un groupuscule de dirigeants centrafricains temporairement aux affaires et leurs alliés de l’ombre d’antan.
Il n’y a pas si longtemps, la Direction Nationale de Campagne du candidat Martin ZIGUELE, par la voix de son porte-parole le camarade SEKODE NDEUGBAYI Chancel, mettait déjà en garde l’ANE et les Autorités de la Transition contre toute mascarade électorale. Et depuis le mois de novembre dernier, le MLPC, surveillant ce fameux personnel de l’ANE et le gouvernement complice comme le lait sur le feu, dénonçait déjà le trafic des centaines de milliers de fiches jaunes avec des noms fictifs, vendues depuis de jour en jour tant à Bangui que dans l’arrière-pays, avec la bénédiction des gros requins de cette même ANE. Malheureusement, ceux-là même qui ont comme charge l’organisation de ces élections du retour à l’ordre constitutionnel persistent et signent, malgré la présentation de ces preuves à convictions au représentants de la MINUSCA à l’hôtel Ledger à Bangui et la mise en garde des observateurs.
Un processus électoral diablement influencé de l’intérieur en amont.
La démission de MOKAMAEDE suivie de celle de KOMBO YATA n’étaient que la partie visible de l’iceberg.
Contraintes par les preuves sur la médiocrité et l’incapacité des autorités de la transition à gérer le pays par la stricte application de la feuille de route et des recommandations issues du Forum de Bangui, obligées par l’opinion nationale et internationale à organiser coûte que coûte les élections avant le 31 décembre 2015, celles-ci auraient, d’après les informations de sources concordantes et fiables, délibérément choisi de torpiller le processus électoral en cours par le bourrage des urnes parallèles, la falsification des résultats, le tripatouillage des procès-verbaux afin de provoquer inévitablement une grave crise post-électorale pouvant se solder par l’annulation pure et simple de l’élection : seul moyen d’espérer bénéficier encore une fois d’une énième prolongation de la transition. Leur seule grande ambition.
Cette mascarade électorale que les autorités tentent de légitimer risque de replonger le pays dans une terrible aux conséquences désastreuses.
Aucun pouvoir de transition au monde n’a droit à la partialité. Cette trahison est de trop. Nous sommes bel et bien là dans un stratagème politicien savamment orchestré par le Autorités de la transition et l’ANE en vue de mettre à nouveau la Centrafrique à feux et à sang. Car il est hors de question et inconcevable qu’un candidat comme TOUADERA qui n’a même pas mis pieds en province, qui n’est même pas connu par les populations rurales de toutes les régions que j’ai pu battre campagne en compagnie de ZIGUELE puisse obtenir des scores dignes d’un dictateur. A tort, beaucoup sont ces hommes politiques qui ont jalousé Martin ZIGUELE, le traitant de candidat de la France et ne supportant pas de voir le MLPC revenir au pouvoir par méfiance ou défiance.
Avant toute chose, les juges doivent se mettre en robe et dire le droit.
Le peuple Centrafricain doit savoir et comprendre que le MLPC dispose des preuves et pièces à convictions qui démontrent à suffisance la volonté délibérée et machiavélique de certaines personnalités aux affaires, pourtant bien identifiées, celle ou ceux que le MLPC a soutenue et aidée au nom de l’intérêt suprême de la nation, d’empêcher frauduleusement le candidat Martin ZIGUELE d’accéder au pouvoir. Mais le MLPC quoique parti républicain et démocrate ne se laissera pas faire. C’est pourquoi, nous exigeons de l’ANE et du gouvernement le strict respect de la volonté du peuple, car les nombreuses irrégularités constatées sont de nature à compromettre dangereusement les issues de ces consultations électorales et par voie de conséquence, engendrer une éventuelle crise postélectorale.
Nous estimons que la Cour Constitutionnelle doit prendre ses responsabilités, en corrigeant toutes les imperfections relevées et en tout mettant en œuvre pour parvenir à la prise en compte des résultats véritables, justes et réels afin d’éviter à notre pays un nouveau chaos.
Il est évident ! Nous savons que le bal des hypocrites qui avait commencé bien longtemps était loin de se terminer. Mais seulement, ceux qui prennent notre silence pour idiot se trompe lourdement. Le MLPC ne se laissera jamais voler sa victoire ! Que celui qui a des oreilles entendent !
Vive la Victoire de la Démocratie ! Vive le MLPC ! Vive la Centrafrique !
Tous unis, nous vaincrons !
Fait à Paris, le 7 janvier 2016
Le Porte-parole de la DNC/MLPC
SEKODE NDEUGBAYI