Les élèves du lycée de M’baïki se plaignent de l’effectif limité d’enseignants au sein de leur établissement. Une plainte confirmée par le proviseur de ce lycée Jacques Mamadou. Selon ce dernier, cette situation est due au cout de vie très élève dans la localité, faisant fuir des enseignants.
Le lycée de M’baïki fait partie de grands établissements de la République Centrafricaine qui ont vu le jour après l’indépendance. A ce jour, avec vocation littéraire, scientifique et économique, il compte 26 sections.
Le proviseur du lycée de M’baïki, Jacques Mamadou a déploré le nombre limité d’enseignants pouvant couvrir toutes les sections. « Onze(11) enseignants qualifiés ont été envoyés au lycée de M’baïki. Huit (8) seulement sont opérationnels pour dispenser les cours et on ignore la destination des trois(3) autres. Nous sommes obligés de renforcer l’équipe avec les étudiants de ISDR et certains fonctionnaires de l’Etat affectés dans la Lobaye », a-t-il expliqué.
Jacques Mamadou pense que le cout de vie est une des raisons qui fait fuir les fonctionnaires. « Le cout de vie très élevé empêche certains enseignants de venir à M’baïki et aussi le salaire de catéchiste que les enseignants perçoivent, ne permettent pas à certains de prendre le soin de leur famille. Ils préfèrent rester à Bangui pour faire la vacation dans des établissements privés », a souligné le proviseur.
Il a souhaité mette en place un système pour suivre les affectations. « Les jeunes centrafricains ne sont pas seulement à Bangui, que le gouvernement sanctionne les enseignants qui refusent de prendre service en province afin de relever le niveau du système éducatif centrafricain car tous les jeunes centrafricains ont droit à l’éducation », a-t-il proposé.
Le lycée de M’baïki fait partie des premiers établissements des provinces qui ont commencé les cours dès le lancement officiel de la rentrée scolaire.