YAOUNDE, 7 janvier (Xinhua) -- En tête sans majorité absolue dans la présidentielle du 30 décembre en République centrafricaine, l’ex-Premier ministre Anicet Georges Dologuelé sera opposé au second tour fixé au 31 janvier à Faustin Archange Touadéra, autre ancien chef du gouvernement, selon les résultats provisoires officiels publiés jeudi soir à Bangui par l’Autorité nationale des élections (ANE).
Lors de cette élection couplée aux législatives et destinée à favoriser la normalisation après trois ans de violences et de chaos dans ce pays pauvre et enclavé d’Afrique centrale, quelque 1,9 million d’électeurs inscrits centrafricains étaient appelés à départager 30 candidats à la succession de la présidente de transition Catherine Samba-Panza.
Pour sa première participation à cette course, Anicet Dologuelé, porté par son parti, l’Union pour le renouveau en Centrafrique (URCA) et une alliance politique avec le Kwa na Kwa (KNK), la formation de l’ex-président déchu François Bozizé, a récolte 281.720 voix, d’après les résultats provisoires officiels publiés par l’ANE.
Il est suivi de Faustin Touadéra, ancien chef du gouvernement sous Bozizé et ex-vice président du KWK qui se présentait plutôt comme candidat indépendant, crédité de 229.564 voix, puis Désiré Zanga Kolingba, fils du défunt président André Kolingba, qui recueille pour sa part 149.134 voix.
Leader du Mouvement pour la libération du peuple centrafricaine (MLPC), Martin Ziguelé, ancien Premier ministre d’Ange-Félix Patassé, arrive en quatrième position avec 128.009 voix.
Ces résultats confirment les tendances initiales obtenues après la fermeture des bureaux de vote le 30 décembre.
Une vingtaine de candidats à cette élection, pour la plupart de faible envergure avaient dénoncé "une mascarade électorale" et réclamé lundi l’arrêt des opérations de recensement des votes par l’organe électoral. Leur argument : les couacs organisationnels enregistrés lors du vote et se résumant par exemple par l’ouverture tardive des bureaux de vote dû à la disponibilité du matériel électoral.
L’on dénombrait aussi l’absence de bulletins de vote et de noms de candidats aux législatives.