Le marché de Gobongo fréquenté par les habitants des 4ème et 8ème arrondissements de Bangui est de plus en plus envahi par l’insalubrité. Plusieurs tas d’ordures entourent la marché tandis que d’autres sont visibles dans le marché.
Au marché Gobongo, ce sont les ordures qui nous accueillent à l’entrée du marché. Celles-ci sont composées de toutes sortes de déchets. L’odeur est nauséabonde. C’est dans ces conditions que les vendeurs des beignets, les commerçants de poulets, de poissons, de la viande boucanée, installés à l’entrée exposent leurs marchandises.
A l’intérieur du marché, des ordures sont entassées et dégagent une autre odeur. Ici aussi, les commerçants vendent des articles de tout genre.
Certains commerçants se plaignent de cette situation d’insalubrité. Natacha Zouka, vendeuse de tomates à Gobongo, déplore les conditions dans lesquelles elle exerce et appelle les autorités à l’aide. « Nous vivons dans l’insalubrité ici au marché. Même les marchandises sont exposées dans l’insalubrité totale. C’est un danger pour nous ainsi que les clients. Vu que nous n’avons pas un service municipal fonctionnel, les autorités doivent trouver des solutions à cela », a-elle expliqué.
Tatiana Fana, une de nombreuses clientes rencontrées sur place déplore les conditions dans lesquelles les marchandises sont exposées. « Je suis venue acheter de quoi à manger pour ma famille mais je suis découragée par la manière dont les choses sont installées. Je crois que nous sommes en train de nous empoissonner avec cette situation. Je demande au service d’assainissement de faire son travail afin de sauver la vie de population de ces secteurs », suggère t-elle.
Une source proche de la municipalité a reconnu que l’état des lieux mais, estime que les autorités locales de Gobongo ont peur d’agir à cause de la situation sécuritaire. « Les agents municipaux font souvent l’objet d’agression de la part des jeunes détenteurs d’armes de guerre. C’est cela qui justifie la quasi disparition de l’ordre au sein du marché », a fait savoir la même source.
Le marché de Gobongo ne fait pas exception. Plusieurs marchés de la capitale sont aujourd’hui dans cette situation.