Vingt-huit des 30 candidats qui se sont présentés au premier tour de l'élection présidentielle en Centrafrique sont désormais favorables à la poursuite du dépouillement
Evoquant des irrégularités, 20 candidats avaient réclamé sa suspension au début de la semaine. Ils se sont réunis mardi autour de plusieurs responsables, dont Balla Keita, représentant spécial de l'Onu, précise la Minusca dans un communiqué.
Le scrutin, dont le premier tour s'est déroulé le 30 décembre, doit sceller le retour à l'ordre constitutionnel après le renversement du président François Bozizé, il y a deux ans, et les violences qui ont suivi. Après le dépouillement de 77% des bulletins, Anicet-Georges Dologuélé est en tête devant Faustin-Archange Touadéra. Les deux anciens Premiers ministres sont respectivement crédités de 259.211 et 222.391 voix. Aucun autre candidat ne dépasse les 135.000 suffrages.
La République centrafricaine a sombré dans le chaos en mars 2013 lorsque les rebelles musulmans de la Séléka ont pris le pouvoir. Leurs exactions leur ont ensuite valu les représailles des milices chrétiennes "anti-Balaka" et l'armée française a dû intervenir dans le cadre de l'opération Sangaris pour mettre fin aux massacres. Le second tour de la présidentielle est prévu le 31 janvier.
Le premier, organisé en même temps que les législatives, a été reporté à plusieurs reprises, notamment en raison des affrontements qui ont éclaté à nouveau à Bangui en septembre. Une nouvelle Constitution a par ailleurs été adoptée par référendum les 13 et 14 décembre. La consultation a été émaillée de violences dans le quartier musulman de PK-5, à Bangui.