Le chef de la Séléka ne démord pas. Michel Djotodia ne se garde jamais de brandir l’idée de la partition chaque fois qu’il est interviewé par des journalistes. En l’espace de deux mois, l’ancien chef de la transition centrafricaine, refugié aujourd’hui au Bénin a plaidé pour son son retour au pouvoir sans lequel, la partition du pays sera inévitable. Michel Djotodia, voilà le créateur et le porteur numéro 1 de l’idée de la partition de la République Centrafricaine. Même si au pouvoir, ce dernier n’a pas avancé cette idée de manière officielle, elle est restée encrée dans sa tête jusqu’à sa chute.
Selon des sources proches du milieu de la Séléka, c’est depuis son palais que Michel Djotodia intimait l’ordre à ses proches d’avancer l’idée de la partition « il a commencé à le demander de manière pressante lorsque son pouvoir était de plus en plus menacé. Ce n’est pas de son proche chef que Sabone avait annoncé tambour battant la scission de la RCA, je peux vous le confirmer » a expliqué à Centrafrique Libre un proche du chef d’Etat-major de la Séléka, le général Joseph Zoundeko.
Il faut reconnaitre que de manière officielle, l’ancien président de la République était resté timide sur cette question de partition. Il a fallu la condamnation de l’ensemble de la classe politique de la société civile et de la communauté internationale pour que Michel Djotodia alors président de la transition en Centrafrique puisse démettre son conseiller spécial Abakar Sabone qui avait lancé de manière officielle cette mauvaise idée.
Aujourd’hui, c’est Djotodia qui n’hésite plus à avancer cette idée qui constitue pour lui le dernier rempart pour exister sur la scène politique centrafricaine. Ce dernier réclame son retour au pouvoir sans quoi la partition sera effective en République Centrafricaine. Bien que mis à l’écart par ceux mêmes qui l’ont porté au pouvoir en l’occurrence Idriss Déby, Michel Djotodia continue de penser de manière irréaliste que son retour est encore possible, car pour lui il suffit de menacer la République par l’idée de partition pour décrocher son retour au devant de la scène.
Comme son acolyte Nourredine, Michel Djotodia utilise cette idée de partition pour se faire valoir depuis son exil politique. C’est ainsi que par deux fois en l’espace de deux mois, l’ancien président sécessionniste a accordé deux interviews à un journal français. Pour Michel Djotodia, son départ a été injuste donc pour lui, il faut qu’il retourne à la commande de la République Centrafricaine. La partition, c’est la dernière arme du chef de la Séléka.
C’est d’ailleurs pour cette raison là qu’avec son homme de confiance Nourredine, Djotodia a réussi à placer à la tete de la Séléka tous ceux qui leur sont dociles et qui sont surtout favorables à l’idée de la partition que le président et le deuxième vice président de la Séléka défendent depuis de belle lurette.
Michel Djotodia est dangereux pour l’unité de la République Centrafricaine parce qu’il est devenu le symbole de l’idée de la partition. Il est important que le gouvernement centrafricain saisisse la justice béninoise afin de procéder à l’arrestation et au transfèrement de Michel Djotodia à la cour pénale internationale pour que la paix revienne dans ce pays.
Ne pouvant plus compter sur les occidentaux notamment la France qui est restée silencieuse pour préserver ses intérêts, les autorités béninoises doivent démontrer que le Bénin est un grand pays africain qui conserve encore ses valeurs traditionnelles en livrant le sécessionniste Djotodia afin de sauver des milliers des centrafricains aux abois.