Largement en tête des résultats globaux publiés par l’Autorité Nationale des Elections (ANE) au sortir du scrutin présidentiel du 30 Décembre 2015, le candidat de l’URCA Anicet Georges DOLOGUELE pourrait devenir le nouveau visage de la Centrafrique au lendemain du second tour de cette élection groupée. Il fut l’un des rares candidats ayant enregistré une répartition plus ou moins équitable des voix au niveau national et aussi a proposé un projet de société beaucoup plus fédérateur. Grâce à son parcours exceptionnel tant au niveau national qu’international, il dispose une longueur d’avance sur son concurrent Faustin Archange Touadera. En plus de sa parfaite connaissance des mécanismes de l’administration Centrafricaine, il maîtrise aussi de fond en comble les rouages de toutes les institutions financières internationales. Son discours rassembleur rassure même les électeurs de ses concurrents. Dans une interview du 20 Septembre 2015, il confiait ceci : « …Il est prétentieux de croire que l’on peut, tout seul, gagner les élections et diriger la RCA. Nous avons tous besoin les uns des autres.. ». En clair, AGD compte diriger le pays avec tous les Centrafricains sans distinction si jamais le peuple lui accorde son suffrage. Cette vision fédératrice touche énormément les Centrafricains. C’est pourquoi, il a de fortes chances d’être élu au second tour des élections présidentielles. Pour battre en brèche son élan de succès, ses adversaires politiques ne cessent de l’attaquer sur la base des insinuations calomnieuses qui n’ont connu l’ombre d’aucune démonstration convaincante. Ceux-ci brandissent une délirante histoire de 10 % dont les détails explicites n’ont jamais été fournis par ses détracteurs. Il se voit également mêler aux méandres de l’affaire Madoff. J’ai voulu en savoir un peu plus sur ces deux affaires sordides qui méritent véritablement d’être traînées devant le tribunal de la raison.
La délirante histoire de 10 %
Lorsqu’Anicet Georges Dologuelé était premier ministre de la Centrafrique de 1999 à 2001, il avait mis en place un plan mensuel de remboursement des dettes du pays envers le FMI et la Banque mondiale. A cet effet, le Gouvernement Centrafricain remboursait chaque mois ses créances auprès de ces instances financières internationales. Au vu du rythme des remboursements réguliers de ces dettes de l’état, les détracteurs d’Anicet Georges Dologuelé auraient déduits que le FMI et la Banque mondiale lui rétrocédaient 10% sur chaque opération financière. Comme c’est souvent le cas en droit, n’appartiendrait-il pas aux accusateurs d’apporter les éléments pouvant confirmer leurs allégations ? Car « La preuve incombe à celui qui avance l’existence d’un fait ». Il est grand temps que les adversaires de Mr Dologuélé fassent usage et mettent sur la place publique, des preuves concernant cette affaire de 10%. Au cas contraire, l’on doit laisser le peuple abordé le second tour des élections en toute sérénité.
L’affaire Bernard Madoff
En 2002, les Chefs d’états de la CEMAC décidèrent de nommer à l’unanimité Anicet Georges Dologuelé à la tête de la BDEAC dont le siège est au Congo. En ces temps-là, la BDEAC traversait une impasse excessive. Les Chefs d’états de la sous-région envisageaient même de s’en débarrasser car son avenir était incertain. Depuis 1992, l’Institution n’arrivait plus à financer un seul projet. Elle était d’ailleurs en cessation de paiement. A peine arrivé, AGD mis en place un plan rapide de sauvetage qui redonna en peu de temps vie à la Banque. Très rapidement, il avait également mis en place un système de placement des fonds qui générait d’énormes bénéfices à l’Institution. Entre 2003 et 2004, la BDEAC avait même eu un retour de placement de plus de 4 Milliards de Francs Cfa. La montée en puissance de ces retours de placement commençait à susciter la convoitise de certaines mains baladeuses du monde de la finance. C’est ainsi qu’il y’ eut l’affaire Madoff. Le document ci-dessous confirme le remboursement du dossier des fonds Priméo à travers lesquels Bernard Madoff avait frauduleusement détourné les placements de certaines institutions africaines dont la BDEAC. Ce dossier montre très clairement qu’il n’y a eu aucune malversation au niveau de la BDEAC, qui fut au contraire victime d’une escroquerie. Pour preuve, Bank Austria a négocié pendant 5 ans, une transaction amiable avec la BDEAC. Un accord a finalement été conclu, Bank Austria a accepté de rembourser la BDEAC qui en contrepartie s’est engagée de retirer sa plainte. Il est également possible de se rapprocher de la Direction de la BDEAC pour de plus amples éclaircissements.
En fin de compte, il me semble à juste titre, de conclure que le candidat AGD n’a rien à voir, ni avec la délirante histoire de 10 %, ni avec l’affaire Madoff. Ses détracteurs devront trouver d’autres arguments électoraux, plutôt que de le faire passer pour le candidat des riches afin de séduire le cœur des Centrafricains « d’en-bas ». Aussi, lorsqu’on passe la vie d’AGD en peigne fin, on se rend compte qu’il est né d’une famille très modeste et qu’il a également fait ses écoles primaires dans l’arrière-pays. A vrai dire, le peuple Centrafricain a besoin d’un véritable guide et non d’arguments sur la pauvreté ou la richesse qui est un faux débat. Ce n’est juste que des mots contre des maux du temps actuel.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE