Monsieur Touadéra me semble être un monsieur qui est proche du peuple. Un monsieur qui fait preuve de beaucoup de simplicité, de beaucoup d’humilité, de beaucoup d’ouverture. Et le peuple centrafricain meurtri a besoin de ces valeurs. Ces valeurs humanistes pour panser ses plaies, pour se reconstruire, pour reconstruire son unité. Nous avons des craintes, parce que nous pensons que Monsieur Dologuélé, qui pour moi est un monsieur brillant, qui a des mérites, qui a une carrière internationale qui force l’admiration, à ce niveau-là, il n’y a pas de problème. Mais concernant les responsabilités auxquelles il aspire, à savoir diriger l’Etat centrafricain, j’estime pour ma part, qu’il n’incarne pas les valeurs qui me convainc, moi personnellement, de pouvoir aujourd’hui souscrire à une adhésion à son endroit. Et je pense que d’ailleurs à son entourage qui pour moi, confirme d’ailleurs les doutes que nous avons. Le pays ne peut pas être pris en otage par un groupe d’individus, qui ont je pense comme dénominateur commun, un tremplin de leur personnalité.
Je pense que le peuple centrafricain a besoin d’avoir à la tête de ce pays des serviteurs, des gens humbles. Et vous savez, il y a aussi la ligne de logique de ces individus-là. Certains font souscrire à un ultralibéralisme, un capitalisme, je ne suis pas partisan de cette ligne de logique.
Jean Serge Bokassa