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Centrafrique: la transition ne sert à rien
Publié le lundi 10 novembre 2014  |  Centrafrique Libre
Mme
© Autre presse par DR
Mme Catherine Samba-Panza
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Mme, Samba-Panza a sifflé la fin de la transition pour le 15. Elle a compris que la transition ne repose sur aucune source. Elle n’a aucune force légitime pour rassembler les différentes opinions dans une unité d’action.

Nous sommes tout à fait d’accord avec la déclaration de la Présidente de transition, que la transition s’achèvera le 15 Février 20 15. Il faut que cette deadline soit respectée et force au mot. La présidente a compris, elle aussi, que la transition n’est pas compétente face aux défis qu’elle doit relever.



Il vaut mieux arrêter que de croire que la transition est encore capable. Et il ne faudrait pas non plus qu’elle mise encore sur le soi-disant dialogue national dont on en parle dans les vieux couloirs du Palais pour s’accrocher. Il ne sera pas question de dialogue national car le dialogue national est un long processus politique à la fois justice, réconciliation et refondation de la république que l’Etat codifiera à chaque étape. Celui dont on en parle, il s’agira plus tôt d’une concertation nationale sur la cessation des hostilités manquée de Brazzaville et sur les élections et rien d’autre.



Nous avons dit et écrit que le dialogue national auquel nous attendons, c’est celui-là même qui aura pour but la visitation de tous les aspects sociaux, politiques et économiques de notre pays conduisant à la création d’un nouvel Etat, la République de l’Oubangui-Chari.



La transition n’a pas de légitimité, elle n’émerge pas. La transition, à l’heure actuelle n’est qu’une petite bougie pour éclairer une table pour le diner et non un lampadaire pour éclairer une voie. La situation nous demande d’aller à la légitimité pour signifier notre existence. Et l’état transitoire ne peut durer.



Il faut reconnaître que toute autorité qui n’émane pas de la volonté générale est incontestablement illégitime. Et même si l’autorité émane de la volonté générale, il faut qu’elle se repose sur son objet et sa source.





L’autorité de la transition n’émane pas des centrafricains. Elle est illégitime et ne peut prétendre en toute autorité agir au nom du peuple centrafricain. Une autorité de fabrique qui n’a ni objet ni source légale; elle est d’une absurdité politique. Elle n’administre rien.



Si la MINUSCA est à dessein de nous aider à sortir de cette crise, qu’elle nous aide à aller très vite aux élections afin que nous puissions doter notre pays d’un gouvernement légitime. La question de la représentativité légale de la population est fondamentale.



La MINUSCA doit travailler auprès d’un gouvernement légitime, un partenaire national sûr de droit. Les élections sont primordiales et c’est une question de droit et de souveraineté d’un peuple qui se manifeste par le vote.



Les élections sont les seules conditions pour ramener la paix. Il est courageusement possible de tenir les élections dans les conditions actuelles sur tout le territoire, par étape et par région sécurisée.



Le désordre créé chez nous est tel que nous risquons de vivre sans Etat pendant des années et des années si nous attendons le fait de disposer d’une sécurité totale. Alors qu’il nous appartient d’aller la chercher et ce n’est pas la MINUSCA qui l’apportera de suite. Nous devrions prendre conscience de cela.



Entrepreneur leader politique
Robert ENZA
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