BANGUI - Des centaines de casques bleus congolais de la Minusca déployés en République centrafricaine vont se retirer, a déclaré samedi un porte-parole de l'Onu. "Il est confirmé que l'unité congolaise va se retirer de la Minusca", a déclaré Vladimir Monteiro, porte-parole de la mission de l'Onu en République centrafricaine. "Le contingent partira et ne sera pas remplacé". En août dernier, trois casques bleus de République démocratique du Congo (RDC) avaient été accusés d'avoir violé trois femmes, dont une mineure. Le ministre de la Justice de RDC, Alexis Thambwe, avait dit à l'époque qu'une enquête serait menée sur ces accusations. On ignore pour le moment si ces accusations sont à l'origine de la décision de retrait du contingent congolais de Centrafrique.
Ce mois-ci, les Nations unies ont déclaré qu'elles enquêtaient sur de nouvelles accusations de violences sexuelles sur mineurs émanant de casques bleus. Selon le site internet des missions de casques bleus de l'Onu, il y a 809 soldats et 123 policiers de RDC déployés en Centrafrique dans le cadre de la Minusca, dont les effectifs totaux sont de 11.000 hommes. La France prévoit également de réduire ses effectifs militaires en République centrafricaine, qui étaient initialement de 2.000 hommes, lorsque le processus de retour de la démocratie sera achevé. Le second tour de l'élection présidentielle, le 31 janvier, opposera deux anciens Premiers ministres, Anicet-Georges Dologuélé et Faustin-Archange Touadéra. Dologuélé est arrivé en tête du premier tour, le 30 décembre, avec 23,78% des voix, contre 19,42% pour Touadéra, selon Marie-Madeleine Nkouet, présidente de l'ANE (Autorité nationale des élections).
(Crispin Dembassa-Kette; Eric Faye pour le service français)