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Mot d’ouverture du seminaire sur la resilience de m. Emmanuel Olivier Gabirault, president de la coordination générale décentrafricains de France
Publié le lundi 10 novembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Distingués invités, Mesdames, Messieurs Chers compatriotes,

Nous sommes ici dans ce beau cadre pour échanger sur un sujet concernant la République centrafricaine, traversée depuis plus d’un an par une crise politique aux conséquences multidimensionnelles sans précédent.

Permettez-moi tout d’abord de saluer la présence de chacun de vous, certains étant venus de loin, notamment de divers pays de l’Union Européenne pour apporter leurs contributions à ce séminaire dont le thème est « LA RESILIENCE, L’INELUCTABLE CHEMINEMENT POUR REUSSIR LA RECONCILIATION EN CENTRAFRIQUE ».

Je tiens également à remercier tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à sa tenue, sans oublier bien évidemment tous les intervenants qui ont usé du temps et de l’énergie, en dépit de leurs innombrables contraintes, pour préparer les thématiques qui feront l’objet de réflexions et de travaux en ateliers.

Mes pensées vont surtout à toutes les victimes de la crise centrafricaine, parmi lesquelles la photojournaliste CAMILLE LEPAGE tombée en reportage pour témoigner de l’horreur de la tragédie de notre pays, ainsi qu’à leurs familles respectives qui méritent une grande solidarité, et pour lesquelles nous devons nous déterminer à lutter, sans relâche afin que justice leur soit rendue.

En effet, tant qu’il y aura l’impunité en Centrafrique par l’absence d’enquêtes et de poursuites, de mesures d’amnistie, de grâce et d’immunité, les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, à travers les violences sexuelles sur les femmes et les jeunes filles, l’utilisation d’enfants soldats, les tortures, mutilations, enlèvements devenus monnaie courante contre rançons vont se perpétrer, se perpétuer.

Il est donc impérieux d’y mettre énergiquement fin.

La crise politique que connaît actuellement la République centrafricaine a engendré des conséquences dramatiques cumulatives d’ordre: humanitaire, social, économique, psychologique, etc., touchant presque toutes les couches, toutes les composantes de la société.

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L’ampleur de ce qu’on peut appeler la « Tragédie centrafricaine » nous impose de nous arrêter un instant pour réfléchir aux solutions pouvant permettre au peuple centrafricain, complètement anéanti, de se relever afin de reprendre son destin en main.

C’est ce qui justifie d’ailleurs le thème de ce séminaire, à savoir la Résilience.

En effet, le génie d’un pays réside dans la capacité de son peuple à puiser au fond de la réserve patriotique l’énergie nécessaire pour surmonter les difficultés auxquelles il est confronté.

Toutes les grandes nations ont connu, au cours leur histoire, des moments de crise parfois plus difficiles comparativement à celle de la République Centrafricaine.

Cependant elles en sont sorties grandies par leur capacité à rompre avec une trajectoire négative, et surtout leur détermination à se projeter vers l’avenir en s’appuyant sur leur propre ressource individuelle et collective.

Comme j’ai eu à le dire dans mon message du 03 septembre 2014 aux centrafricains de France et par extension à tous les autres, ne nous faisons pas d’illusions : c’est par notre propre volonté que nous relèverons ensemble les nombreux défis qui s’opposent à nous maintenant et demain.

Nous avons plus que jamais besoin de ne pas tomber dans la résignation, mais au contraire de trouver les voies et moyens pour contrer la vulnérabilité psychologique liée à l’histoire traumatique de notre pays.

C’est là tout le sens des réflexions qui doivent caractériser ce séminaire.

Chers amis de Centrafrique,

Chers compatriotes,

Nous avons le devoir, au cours de ces assises, de répondre aux différentes interrogations suivantes :

- Que faut-il aux victimes de cette effroyable crise pour s’en sortir ?
- Que doivent-elles faire pour se relever ?
- Quels sont les moyens de l’auto-délivrance ? etc.Je souhaite vivement qu’à l’issue de ce séminaire, nous puissions murir suffisamment nos réflexions sur le sujet afin de pouvoir dégager la substantifique moelle qui pourrait aider nos
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concitoyens vivant en Centrafrique et toutes les communautés à un dépassement de soi, essentiel pour l’avenir de notre pays.

Sans plus tarder, je laisse la parole aux différents intervenants pour présenter leurs thématiques.

Je vous remercie.
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