Le 8 Novembre 2014 s’est tenue, dans les locaux de MATIERES GRISES à PARIS, une réunion organisée conjointement par le Comité AD HOC des Conversations Centrafricaines pour la Paix et l’Institut International de Gestion des Conflits. Cette réunion, étalée sur toute la journée s’est déroulée en deux phases : la première partie de la journée a été consacrée à la formation des participants préalablement inscrits sur le thème des techniques de le résolution d’un conflit. Cette thématique, explorée de manière méthodologique et bien explicite par M. Kag Sanoussi, a soulevé l’enthousiasme des participants, qui ont découvert avec beaucoup de surprise emprunte d’étonnement, les ficelles de la négociation, de la médiation en vue de parvenir à la conciliation, à la réconciliation.
Ayant séjourné très récemment à Bangui où il était en plein dans la réalité des faits de la crise centrafricaine, M. Sanoussi a nourri son exposé d’exemples concrets, pour expliquer en gros les raisons de la difficulté à atteindre très rapidement la porte de sortie de la crise. C’est pourquoi, il est apparu nécessaire de former des médiateurs centrafricains, qui oeuvreront de concert avec les institutions et organismes impliqués dans la recherche de solutions en vue du règlement de la crise.
L’exposé de M. Sanoussi a été étayé par deux autres exposés portant l’un, sur les procédés de l’arbitrage juridique, l’autre sur les techniques de la médiation.
En ce qui concerne les procédés de l’arbitrage juridique dans un conflit, Maître A. Kalambany, de la RDC, avocate au barreau de Paris, a édifié les participants sur les textes juridiques qui soutiennent la procédure arbitrale, pour mettre en lumière la différence et parfois les similitudes qui peuvent exister entre « arbitrage et médiation ».
Le thème de la médiation a été développé par Madame Micheline.Guillaume-Hofnung, professeur d’Université à Paris, qui a défini la médiation en partant de ses origines, et en passant par la formation des « Femmes Relais », qui date des années 80 .
La deuxième partie de la journée, consacrée aux conversations centrafricaines, a commencé par la présentation et le rôle du Comité Ad Hoc des Conversations Centrafricaines pour la Paix, que Madame M.Barthaburu a eu l’honneur de faire.
Au cours de cette présentation où il a été aussi question de faire une clarification dans les rapports du comité Ad Hoc avec l’IIGC, il a été bien spécifié que l’IIGC n’était qu’un outil technique pour aider le Comité Ad Hoc à mener à bien ses activités et que le Comité n’était en aucun point sous la tutelle de l’IIGC, comme beaucoup seraient tentés de le croire.
Le comité Ad Hoc des Conversations Centrafricaines pour la Paix est un organe qui vient de naître, et de ce fait, il entend travailler en toute collaboration, en partenariat, avec toutes les institutions et tous les organismes avec lesquels l’entente et la collaboration sont nécessaires. A ce titre, le comité Ad Hoc est libre de ses choix, pourvu qu’ils soient dans le sens de son engagement.
Les conversations se sont étendues sur les sujets divers dont les principaux étaient la communication avec la communauté centrafricaine, communication rendue souvent impénétrable, inaccessible à certains compatriotes à cause de la barrière de la langue, car les conférences sont souvent tenues dans un langage universitaire que beaucoup ne comprennent pas par exemple, les problèmes liés aux échecs des conférences et dialogues nationaux, quels remèdes trouver pour ne plus enregistrer de tels échecs etc.
Les participants ont encouragé le comité Ad Hoc à poursuivre sa tâche car ils y voient une lueur d’espoir dans l’avenir du CENTRAFRIQUE, tout comme ils ont émis le vœu de participer à la formation des acteurs de la médiation, que l’IIGC entend initier.
Commencée dans une ambiance cordiale et conviviale, la réunion s’est terminée dans le même climat, mais avec l’envie des participants de pouvoir se retrouver assez rapidement, pour pouvoir bénéficier des informations, de la formation, auxquelles ils ont eu un bon avant-goût, une expérience plus que mémorable.
Adolphe PAKOUA
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