Marie Véronique Mandakonzi, sage-femme à l’hôpital de Damara a déploré les conséquences de l’excision sur les filles qui sont soumises à cette pratique dans les localités de Damara et de Bogangolo. Elle l’a dit dans un échange avec le RJDH.
Marie Véronique Mandakonzi, sage-femme à l’hôpital de Damara, a confié que cette pratique continue de prendre de l’ampleur dans ces deux localités. Elle s’inquiète de ses conséquences sur les jeunes filles excisées. « L’excision comme pratique traditionnelle est encore en vogue à Damara et Bogangolo. Plusieurs filles sont soumises à cette pratique dont les conséquences sont énormes sur leur santé et leur vie. Nous recevons ici des excisées qui ont des douleurs, de l’hémorragie. Elles connaissent aussi un dysfonctionnement psycho sexuel », a-t-elle confié.
Marie Véronique Mandakonzi, a indiqué qu’en dehors de ces effets, il ya aussi les risques liés au tétanos et à la contamination au VIH/Sida.
La sage-femme a fait savoir que les excisées connaissent généralement de sérieuses difficultés lors de l’accouchement. « C’est lors de l’accouchement que les choses sont compliquées pour ces femmes ou filles. Elles connaissent généralement un accouchement laborieux et très difficile car il y a une partie de l’organe génital qui est enlevé et celui-ci joue un rôle très capital au moment de l’accouchement. Cette complication peut entraîner la mort du bébé ou la déchirure au niveau du clitoris », a-t-elle précisé.
La mutilation génitale féminine est condamnée par les articles 114, 115 et 116 du code pénal centrafricain. Mais elle est régulièrement pratiquée dans plusieurs villes du pays.